À mesure que l’on se rapproche de la date du début des négociations stratégiques entre Bagdad et Washington, prévu pour le 10 juin, les critiques contre les membres de la délégation irakienne et contre la nature même de tels pourparlers se multiplient.
Abu Ali al-Askari, responsable de sécurité du groupe de résistance irakien, Kataeb Hezbollah, a critiqué la composition de la délégation de la partie irakienne pour les négociations stratégiques avec les États-Unis sur le retrait des troupes US de l’Irak.
« Nous avons été surpris qu’un groupe ait été nommé pour négocier avec l’ennemi américain et dont la plupart des membres sont alignés sur le plan américain dans le pays », a déclaré al-Askari dans un communiqué.
Citant le haut responsable des Kataeb Hezbollah, le site d’information Al-Ebaa a rapporté que les groupes politiques devaient retirer le nom de trois membres de ladite délégation. Un changement nécessaire selon lui pour que les négociations soient couronnées de succès.
Il a appelé les groupes politiques à inclure l’un des commandants des Hachd al-Chaabi et une personnalité de tribus irakiennes dans la délégation de négociateurs, actuellement composée selon al-Askari de membres, tous connus pour être dépendants des États-Unis.
Al-Askari estime qu’une personnalité nationaliste du milieu médiatique devrait également faire partie de la délégation de négociateurs en tant qu’observateur pouvant rapporter de façon transparente le déroulement des pourparlers.
Le responsable irakien a noté que les Kataeb Hezbollah annonceraient leur position après la première réunion officielle de l’équipe de négociateurs irakienne avec la partie américaine.
La commission des relations étrangères du Parlement irakien et le ministère irakien des Affaires étrangères ont examiné les noms des membres de l’équipe de négociation irakienne avec les États-Unis.
Les pourparlers devraient avoir lieu le 10 juin. Dans la foulée, Badr al-Ziyadi, membre de la commission de sécurité et de défense du Parlement irakien, a souligné que l’accord stratégique de l’Irak avec les États-Unis entraînerait un retrait des forces armées américaines.
Certains analystes des affaires politiques irakiennes estiment que contrairement aux allégations qui voulaient faire croire que les négociations du 10 juin porteraient sur le retrait définitif de l’armée américaine d’Irak, ces négociations sont plutôt une tentative des États-Unis de se dérober au vote du Parlement irakien et de gagner du temps pour poursuivre leur occupation.
Exercices militaires US
Alors que les pourparlers dont l’un des principaux objectifs est de définir le calendrier du retrait des troupes américaines de l’Irak vont commencer dans deux jours, des sources d’information font état de la tenue d’exercices militaires des forces armées américaines stationnées sur la base d’Aïn al-Assad, située à l’ouest du pays.
Publiant des photos, le site d’information Al-Seyassah a rapporté qu’un certain nombre de soldats américains du 1er bataillon, du 5e régiment d’infanterie, du 1er bataillon et de la 25e division d’infanterie menaient des exercices militaires avec des balles réelles.
L’exercice a eu lieu pendant la nuit dans l’enceinte de la base aérienne Aïn al-Assad, dans l’ouest de l’Irak, a rapporté la source.
La base aérienne Aïn al-Assad a été prise pour cible de missiles le 8 janvier par la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran en riposte à l’assassinat du général Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du CGRI, le 3 janvier à l’aéroport de Bagdad.
Source: Avec PressTV