Quelques heures après l’échec des objectifs du rassemblement, du 6 juin, appelant au désarmement de la Résistance, certaines parties étrangères ont tenté d’allumer la mèche de la sédition confessionnelle. Le problème a éclaté, dans la nuit de samedi à dimanche 7 juin, quand on a rapporté dans les réseaux sociaux que des jeunes auraient insulté Aïcha, l’épouse du Prophète Mohammad (S).
Les instances religieuses musulmanes sunnites et chiites ont rapidement tué dans l’œuf ce plan maléfique.
L’armée s’est déployée dans le quartier de Mazraa, dans la capitale, où des coups de feu avaient été entendus et a rétabli le calme, a indiqué l’agence étatique ANI.
Dar el-Fatwa, la plus haute instance religieuse musulmane sunnite, a dénoncé dans un communiqué publié en soirée « les insultes émanant de certains ignorants qui ne connaissent pas les préceptes de l’islam » et a appelé « les musulmans de ne pas tomber dans le piège de la sédition confessionnelle ».
Pour sa part, le Hezbollah a fermement dénoncé et rejeté dans un communiqué, cité par AlManar, « les insultes portant atteinte à des figures religieuses et qui n’expriment pas du tout les valeurs morales et religieuses des fidèles et des musulmans », rappelant la fatwa de l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei prohibant « de s’en prendre aux épouses du Prophète (S) ». Il a mis en garde contre ceux qui « provoquent des tensions confessionnelles ». Et de réitérer : « le Hezbollah rejette totalement tout ce qui pourrait conduire à des divisions et à des tensions sectaires et religieuses ».
Le Conseil supérieur musulman chiite a également condamné les « tentatives douteuses de provoquer des dissensions confessionnelles entre les Libanais » et les a appelés à faire « prévaloir la raison ».
De son côté, le cheikh Hassan el-Masri, vice-président du bureau politique du mouvement Amal, a abondé dans le même sens, dénonçant une « tentative flagrante de provoquer la sédition entre les fidèles », a indiqué le site OLJ.
Le Premier ministre Hassan Diab a dénoncé sur Twitter ces insultes, appelant les Libanais à faire preuve de « sagesse ».
L’ancien Premier ministre Saad Hariri a appelé ses partisans à écouter Dar el-Fatwa et leur a demandé de ne pas « se laisser entraîner à des réactions qui pourraient menacer la paix civile », tout en dénonçant les atteintes à Aïcha « qui constituent une insulte à tous les musulmans sans exception ».