Israël aurait adressé un avertissement au Liban afin « qu’il ferme les usines de missiles du Hezbollah qui se trouvent sur le sol libanais », faute de quoi le Liban aura à en subir les conséquences.
Selon des sources politiques qui s’étaient confiées sous le couvert de l’anonymat pour le journal londonien arabophone al-Arab, cette mise en garde a été envoyée par le biais du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies Yan Kobitch .
Le chef de l’Etat s’est contenté d’assurer que le Liban veille au maintien de l’accalmie au sud et à la coopération avec les forces internationales en action dans cette région. Il s’est abstenu d’exprimer une quelconque position sur les soi-disant usines de missiles du Hezbollah, précise al-Arab.
Kobitch était venu s’entretenir avec le président libanais sur les tractations qui avaient eu lieu la semaine passée au Conseil de sécurité de l’ONU, au cours desquelles a été discuté le rapport réalisé par son secrétaire général Antonio Guterres sur les étapes de l’exécution de la résolution 1701.
Selon le site web al-Manar, M. Aoun a rappelé les violations israéliennes continues de la souveraineté du Liban, par mer et par air, estimant qu’elles constituent en même temps une violation flagrante de la résolution 1701 à laquelle le Liban reste attaché.
Evoquant avec le dirigeant onusien les causes de la crise économique au Liban, il a pointé la densité du déplacement des réfugiés syriens vers le territoire libanais et le cout qui en a découlé pour le Liban, évoquant le chiffre de 25 milliards de dollars, estimé par le Fonds monétaire international. Auquel s’ajoutent les pertes occasionnées dues à la baisse de ses exportations, en raison de la fermeture du passage frontalier avec la Syrie, pertes estimées à 18 milliards de dollars. Sans oublier les pertes indirectes.
« L’aide internationale devrait être à la hauteur des dégâts causés au Liban depuis le déclenchement de la guerre en Syrie et jusqu’à aujourd’hui. Car il n’est pas permis que le Liban assume tout seul les séquelles de cette guerre qui a porté atteinte à tous ses secteurs », a insisté le président libanais.
