Dans ses mémoires, un général de réserve de l’armée israélienne a reconnu que le Hezbollah libanais avait mis fin à l’illusion d’invincibilité de l’armée du régime.
À l’approche du 20e anniversaire du retrait de l’armée israélienne du Liban, le journal arabe en ligne Rai Al-Youm a écrit : « Les responsables militaires israéliens reconnaissent que le Hezbollah a réussi tactiquement avant le départ d’Israël du sud du Liban en mai 2000 à établir un équilibre de terreur tactique et à briser pratiquement la supériorité militaire de ce régime. »
La supériorité tactique et stratégique du Hezbollah
« Gershon Hakuhin, le général de réserve de l’armée israélienne qui est chercheur au Centre de recherche stratégique Begin-Sadat à Tel-Aviv, a écrit un article publié par le journal “Israel Hume” à l’occasion du 20e anniversaire du “retrait” d’Israël du Liban », a rapporté Zouhair Andraus dans un article publié par le journal Rai Al-Youm.
« Il est tout à fait vrai qu’une guerre a éclaté dans le sud du Liban et est devenue beaucoup plus compliquée au fil des années, car le conflit était basé sur la guérilla et l’armée israélienne n’avait pas connu une telle guerre depuis sa création. Après plusieurs années, il est devenu clair qu’il y avait des divergences et des désaccords entre les décideurs israéliens quant au but de cette guerre, qu’il s’agisse de fournir une protection militaire à la soi-disant “zone de sécurité” ou de gagner contre le Hezbollah », a-t-il ajouté.
Le général israélien a souligné dans son article que l’armée d’occupation est égaré entre trois objectifs ; le premier et le plus important était de protéger la sécurité des colonies sionistes du nord.
Le deuxième objectif était de maintenir l’armée mercenaire israélienne, connue sous le nom d’armée du Sud Liban (ASL), afin de réduire le nombre de victimes parmi les troupes de l’armée de l’occupation.
Sur le terrain, le Hezbollah a œuvré pour libérer les territoires occupés, mais il a secrètement infligé des coups douloureux et sévères à l’armée israélienne, qui se font sentir jusqu’à nos jours.
Le troisième objectif était d’attaquer le Hezbollah et d’affaiblir sa puissance de combat.
« Le Hezbollah était conscient de l’existence de ces contradictions et a travaillé à exploiter ces divergences, car il était stratégiquement dans son intérêt d’intensifier les différences sur les objectifs », a-t-il poursuivi.
L’illusion de l’invincibilité de l’armée israélienne
Le but de cette opération était de prouver le fait que l’armée israélienne n’était pas invincible, ce que le Hezbollah a réussi à réaliser dans la pratique.
« Les organisations palestiniennes continuaient de mener leurs attaques de missiles. Ils utilisaient des Katioucha contre les deux villes de Kriyat Shmona et Nahariya dans le nord pour semer la panique parmi les habitants, mais le Hezbollah, contrairement aux Palestiniens voulait grâce à ces missiles resserrer tactiquement et stratégiquement l’étau autour de ce régime, et dans la pratique, il a réussi », a indiqué ce général israélien.
Le Hezbollah libanais a montré lors de cette guerre que la théorie de l’invincibilité de l’armée israélienne n’est rien d’autre qu’une illusion.
La confusion des dirigeants du régime sioniste et la pluie de missiles du Hezbollah
Il y a eu une confusion stratégique dans tout l’appareil de sécurité israélien quant au but de sa présence au Liban.
« Les forces israéliennes et leurs alliées dans le sud du Liban n’ont pas pu empêcher le Hezbollah d’entrer dans le sud qui a tiré une pluie de missiles sur les colonies du nord », a-t-il souligné. Le Hezbollah a pu en quelque sorte briser la supériorité militaire de l’armée israélienne.
À la fin de son article, le général Hakuhin a évoqué l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Abbas Mousavi, en 1992 et a écrit : « Le Hezbollah a vivement réagi à cet assassinat ».
Il a semé la panique parmi les Israéliens en bombardant lourdement les colonies sionistes du nord de ce régime tuant et blessant plusieurs d’entre eux.
Source: Avec PressTV