L’experte US en énergie Eileen Wold a déclaré que le retrait des forces américaines d’Arabie saoudite, ordonné par le président américain Donald Trump, était lié au pétrole.
Les États-Unis ont retiré leurs systèmes anti-missiles Patriot, ainsi que d’autres équipements militaires, d’Arabie saoudite.
Dans un bref commentaire publié par le magazine US Forbes, Mme Wold a écrit : « Les dirigeants du Pentagone ont prétendu que cette décision intervient après des rapports sur l’absence de menace iranienne directe sur les intérêts stratégiques américains, mais les récentes déclarations du secrétaire d’État Mike Pompeo confirment que l’hostilité contre l’Iran n’a pas diminué.
Ce qui a changé, c’est le désir ou le besoin américain de protéger les avoirs pétroliers étrangers.
Alors que les prix du pétrole sont jugés trop bas pour l’industrie pétrolière américaine, il n’est pas nécessaire que les États-Unis interviennent pour empêcher une escalade militaire dans des zones pétrolières étrangères.
À l’heure actuelle, il n’y a aucun besoin stratégique d’empêcher une escalade militaire dans ces régions étrangères, en mettant en danger la vie des soldats américains ou en déployant des forces militaires pour empêcher la hausse des prix du pétrole.
De plus, la dernière décision pourrait être un signal de l’administration Trump à l’Arabie saoudite qu’elle n’est pas satisfaite des récentes agissements saoudiens qui ont contribué à la baisse des prix du pétrole ».
En effet, début mars, l’Arabie Saoudite a lancé une guerre des prix du pétrole avec la Russie alors que le marché subissait de plein fouet les effets du Covid-19.
Un mois plus tard, l’OPEP, emmenée par Riyad, et Moscou se mirent d’accord pour réduire leurs exportations d’or noir d’environ 10 millions de barils par jour [soit 10 % de la consommation mondiale avant la pandémie].
Sauf que le royaume saoudien a fini par se mettre à dos les pétroliers américains… Et ces derniers ne manquent pas de relais au Congrès, certains élus, par ailleurs proches du président Trump, ayant réclamé des sanctions contre Riyad.
Les Saoudiens « ont passé un mois à mener une guerre contre les producteurs de pétrole américains, pendant que nous défendons les leurs. Ce n’est pas ainsi que les amis traitent leurs amis. […] Ce genre d’actions ne s’oublie pas facilement », a ainsi affirmé Kevin Cramer, sénateur du Dakota du Nord.
L’agence Reuters a également révélé que le président Trump aurait menacé le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salman, que l’Arabie Saoudite risquait de perdre le soutien militaire américain.
Retrait probable du Sinaï
Parallèlement, les Etats Unis négocient aussi leur retrait du Sinaï égyptien, une démarche peu appréciée par Tel-Aviv.
Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a demandé, le retrait des troupes américaines d’une force internationale de maintien de la paix dans la péninsule du Sinaï en Egypte, selon un article du Wall Street Journal paru le jeudi 7 mai.
Esper fait pression pour le retrait de la force dirigée par les États-Unis malgré l’opposition d’Israël et du Département d’État américain, a-t-on ajouté de même source, citée par le site Perspectives.
La Force multinationale est composée de personnel provenant de 13 pays. Elle a été fondée en 1981 pour aider à maintenir le traité de paix israélo-égyptien, signé avec le soutien des États-Unis en 1979.
Plus de 400 Américains servent dans cette force internationale de 1 100 hommes.
Les soldats américains sont logés dans deux bases dans le Sinaï – une dans le nord du pays, et une autre dans la station balnéaire plus calme de Sharm el-Shekh, sur la côte de la mer Rouge.
La prophétie de l’Iran sur la fin de la présence US dans la région est-elle entrain de se réaliser à petits pas?
Source: Divers