Dans un rapport récent, la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis a officiellement reconnu que presque 200 civils ont été tués suite à ses frappes aériennes. Dans le même temps, la plupart des données sur les décès de civils suite aux bombardements ont été considérées comme invalides.
Des frappes aériennes de la coalition internationale en Irak et en Syrie ont entraîné la mort de 188 civils depuis le début des opérations anti-terroristes contre le groupe (takfiro-wahhabite) Daesh, selon l’état-major de la coalition.
« À l’heure actuelle sur la base des informations disponibles, l’état-major de la coalition est parvenu à la conclusion que, depuis le début de l’opération anti-terroriste, les bombardements ont causé 188 morts involontaires de civils. Nous regrettons leur mort et exprimons nos condoléances à leurs familles », informe le communiqué.
Le document souligne que la coalition a considéré la majorité des rapports reçu en novembre sur les morts de civils suite aux bombardements.
« En novembre 2016, l’état-major de la coalition a reçu 16 nouveaux rapports, a étudié les sept rapports précédents de victimes civiles présumées à la suite des bombardements effectués par la coalition en Irak et en Syrie », a ajouté le communiqué.
Il précise que « 13 de ces rapports sont reconnus invalides, cinq ont été qualifiés valides et cinq autres sont toujours en cours d’examen. »
Les cinq cas déclarés « valides » concernent des décès ayant eu lieu en novembre de l’année dernière. Il s’agit du bombardement de zones dans les villes irakiennes de Yunous-Shahid al-Sab (le 6 novembre) et de Mossoul (le 26 et le 29 novembre), ainsi que dans les villes syriennes d’Al-Salah (le 21 novembre) et de Raqqa (le 26 novembre).
« Dans chacun de ces cas, selon les résultats de l’enquête, malgré toutes les précautions, malheureusement, il y a eu des victimes civiles », a fait savoir le communiqué.
Treize rapports jugés invalides concernaient des bombardements dans différentes régions irakiennes et syriennes en février et entre les mois d’octobre et de novembre 2016.
« La définition des « données invalides » signifie que pour l’instant il n’y a pas assez d’informations prouvant que les frappes aériennes de la coalition ont fait des victimes parmi la population civile », conclu le rapport.
Rappelons que le 17 septembre dernier, l’aviation de la Coalition internationale anti-Daech présidée par les États-Unis a réalisé quatre frappes sur des troupes syriennes encerclées par les extrémistes de Daech.
L’incident s’est produit près de l’aéroport de Der-ez-Zor. Selon les données du gouvernement syrien, le raid a fait 83 morts et une centaine de blessés.
Les frappes ont permis aux takfiristes de lancer une offensive contre les positions des troupes gouvernementales syriennes. Les États-Unis ont par la suite confirmé avoir effectué ce raid. Selon la partie américaine, des données erronées auraient été à l’origine de la frappe.
Avec Sputnik