Un expert économique allemand estime que l’effondrement du bien-être des Italiens pourrait conduire Rome à sortir de la zone euro, ce qui par rebond aggraverait la crise de l’Union Européenne.
Face à l’incertitude économique et politique que traverse actuellement l’Italie, celle-ci pourrait quitter la zone euro, a déclaré le chef de l’Institut allemand des recherches économiques (IFO), Clemens Fuest.
« Le niveau de vie en Italie est aujourd’hui égal à celui de l’an 2000. Si rien ne change, les Italiens pourraient un jour déclarer: « Nous ne voulons plus de la zone euro » », a estimé M. Fuest dans une interview au journal Tagesspiegel.
Dans le même temps, il a averti que si le gouvernement allemand approuvait le programme européen d’aide pour l’Italie, ce serait un fardeau pour les contribuables allemands, qui « ne connaissent pas son montant et ne peuvent pas le contrôler. »
Dans le cas de l’adoption de ce programme, la BCE devrait racheter une quantité illimitée d’obligations du gouvernement italien. La BCE serait également autorisée à déterminer le montant du prêt que l’Allemagne devra octroyer à l’Italie. Tenant compte de ces circonstances, les parlementaires allemands, selon M. Fuest, s’opposeraient à ce plan.
L’économiste a également estimé que la division de l’Union européenne était de plus en plus criante et qu’elle s’accélèrerait, même si l’Italie restait dans la zone euro.
« Cela est devenu clair après le vote du Brexit. Dans le même temps, les pays de l’Europe de l’Est s’éloignent de plus en plus du reste de l’Europe », a-t-il expliqué.
En juin 2016, environ 52 % des citoyens du Royaume-Uni ont voté lors d’un référendum pour la sortie de du pays de l’Union européenne.
D’après le Premier ministre britannique, Theresa May, le pays a l’intention d’activer l’article 50 du traité de Lisbonne qui prévoit le retrait de l’UE, lequel est prévu pour la fin du mois de mars 2017.
Actuellement, le Royaume-Uni est en train d’élaborer sa position de négociation sur les accords cruciaux avec l’UE.
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