Obsédé par la frappe spectaculaire qui a été réalisée en Arabie saoudite en 2019 par l’organisation yéménite Ansarullah contre le site pétrolier Aramco, à l’aide de drones de combat et missiles de croisière, le journal israélien Jerusalem Post, s’intéresse aux drones iraniens.
Les trois derniers cris de ces appareils ont été annoncés le 18 avril, par l’armée iranienne en présence du ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami .
« Ce sont des engins d’une portée de plus de 1000 kilomètres, ce qui signifie qu’ils pourraient atteindre Israël depuis l’Iran. Certes l’Iran produit des drones depuis les années 80 et est un innovateur en la matière, mais il s’agit d’engin cette fois d’une portée allant jusqu’à 1500 km et peuvent voler pendant plusieurs heures! C’est un message adressé à Israël, aux États-Unis et à leurs alliés: nous pouvons vous atteindre », a écrit le Jerusalem Post.
Le journal relève d’autres caractéristiques de ces appareils:
« En évoquant la grande performance de ces drones ultramodernes, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami en a noté le poids qui est de 470 kg et l’altitude de vol estimée à quelque 12.200 mètres. Leur vitesse est de 900 km/h. Le ministre a aussi affirmé que les drones Ababil-3 et Karrar, remis à l’armée de l’air iranienne, sont à la fois des avions de reconnaissance et de combat de portée moyenne, dotés de dispositifs électro-optiques et de combat. Il a dit aussi que leur mission principale est de collecter des données pour des missions vidéo-optiques dans divers points du pays, mais aussi d’effectuer des opérations de combat offensives contre des cibles ennemies dans un rayon de 150 km. Hatami a surtout mis l’accent sur le drone Karrar , « un drone de combat stratégique » qui « peut fournir des charges utiles comparables à des avions pilotés ». Le Karrar iranien a une capacité d’attaque précise et peut être utilisé dans des attaques suicides. Ce super engin a donc tout pour être une menace contre Israël qui partirait non pas du sud du Liban, mais de l’Iran lui-même. C’est un drone de haute précision doté de Turbo Jet en vue d’accomplir des missions de combat contre des cibles terrestres« .
Et Jerusalem Post d’avertir: « ces drones ont des bombes guidées et peuvent fonctionner comme des missiles de croisière. C’est ce genre d’engin qu’Ansarullah aurait envoyé à l’assaut d’Aramco».
Le journal israélien s’est intéressé ensuite à un autre élément de la bulle de la DCA iranienne au-dessus du golfe Persique, les deux super radars.
« Au lendemain du dévoilement de ces drones, l’Iran a aussi médiatisé ses deux nouveaux systèmes de radar baptisés « Golfe Persique » et « Moraqeb ». Le radar stratégique « Golfe Persique à une portée de 800 km, radar tridimensionnel (3D phased array radar) et capable d’intercepter avec haute précision » 300 cibles conventionnelles et furtives » ainsi que « les missiles balistiques »».
« Aucun avion ou drone furtif ni même des missiles balistiques ne peut échapper à la portée d’interception du radar « Golfe Persique » qui n’a pas d’équivalant étranger dans la mesure où il agit dans la plus basse fréquence, domaine dans lequel les autres pays n’étaient pas très réussis. Quant au radar « Moraqeb », de détection et d’interception, il peut analyser 300 cibles en même temps », dit le journal.
Il ajoute : « Et puis le nouveau radar « Moraqeb » (Monitor), un radar 3D de très haute précision ayant une portée de 400 km. Avec ces deux dispositifs rien n’échappera à la surveillance iranienne, rien, ni même les F-35. Ces nouveaux systèmes radars permettent en fait à l’Iran d’intercepter tout objet volant dans son ciel. Y passeront des B-52, des F-35, tout comme les drones les plus sophistiqués. L’Iran nous en a fait une petite démonstration de force quand en juin il a abattu un MQ-4 américain».
Source: Avec Press Tv