La campagne américaine contre la Chine l’accusant d’avoir contribué à propager le nouveau coronavirus ne connait pas de répit. Elle est relayée par la Fox News.
Selon cette chaine de télévision si chère au président Donald Trump, le patient zéro du Covid-19 était un homme qui travaillait dans un laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan et qui aurait été infecté par une chauve-souris.
Elle dit se référer à «plusieurs sources informées des détails des premières actions du gouvernement chinois» ayant «vu des documents pertinents».
A en croire la Fox News, le but de ce laboratoire n’était toutefois pas de développer des armes biologiques mais de démontrer que les efforts de la Chine pour identifier et combattre les virus sont identiques voire supérieurs aux capacités des États-Unis.
Pékin a démenti ces allégations, se référant à l’Organisation mondiale de la santé. Le porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré le 16 avril que, selon l’OMS, il n’y avait aucune preuve que le coronavirus ait été fabriqué dans un laboratoire, rapporte Reuters.
Comme un disque rayé
Un diplomate chinois en poste à Paris a lui aussi répondu aux critiques adressées à son pays.
Dans un article publié par Réseau international, il reproche aux médias occidentaux antichinois d’attaquer son pays « toujours avec les deux mêmes procédés : d’abord en inventant des mensonges, puis en les martelant sans relâche ».
« Pour lui donner corps, ils les répètent en boucle, comme un disque rayé. ‘Un mensonge répété 1000 fois devient une vérité’. Tel est leur crédo et leur modus operandi », a-t-il déploré.
Les occidentaux ont trainé
En réponse aux accusations occidentales à Pékin d’avoir tardé à donner l’alerte, le diplomate chinois estime que ce sont que les responsables européens et américains qui ont trainé à prendre les mesures préventives nécessaires.
« Le 23 janvier, au moment de la fermeture de Wuhan, il y avait en Chine plus de 800 personnes contaminées et seulement 9 à l’étranger. Or, c’est plus d’un mois après cette date que l’épidémie a démarré en Europe et aux États-Unis », fait-il remarquer.
La première alerte avait été donnée par les autorités chinoises des fin décembre 2019.
Il continue : « il ne s’est trouvé personne pour réfléchir aux mesures de lutte contre l’épidémie ou à l’approvisionnement en équipements médicaux indispensables pour éviter d’être pris de court ».
Le virus A plus fréquent aux USA
L’article s’arrête sur les conclusions d’une étude publiée le 8 avril par la revue universitaire de renommée mondiale, PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) et co-écrite par des universitaires britanniques et allemands intitulé Analyse du réseau phylogénétique des génomes du SARS-CoV-2.
Ayant classé le nouveau coronavirus en trois types (A, B et C) en fonction de son évolution, les chercheurs constatent que celui de type A , le plus proche des virus extraits de la chauve-souris et du pangolin, celui que les chercheurs appellent « la racine de l’épidémie », est le plus fréquemment identifié chez les patients infectés aux États-Unis et en Australie.
Les souches de type B sont des variantes du type A et sont principalement présentes en Chine et en Asie de l’est. Et celles qui se disséminent à grande échelle en Europe sont celles du type C.
En d’autres termes, ce sont les USA et l’Australie qui devraient êtres soupçonnés d’avoir été le foyer de ce virus.
Noircir l’eau pour s’enfuir
Jugeant que ce genre d’informations risquent de ne pas intéresser les médias occidentaux, le diplomate chinois se base toutefois sur elles pour comprendre l’objectif dans cette campagne, elle vise d’après lui à « imputer à la Chine la responsabilité de leur propre incapacité à faire face à l’épidémie et aux multiples tragédies qui s’en sont suivies, et de la sorte, de se blanchir totalement ».
« Lorsque la seiche est en danger, elle crache son encre pour noircir l’eau et en profite pour prendre la fuite. C’est une tactique bien connue de certaines élites politiques et culturelles occidentales», accuse-t-il, citant un cyber-écrivain.
Source: Divers