Le président israélien Reuven Rivlin a chargé, ce jeudi 16 avril, le Parlement israélien de trouver un nouveau candidat pour former le prochain gouvernement après l’échec des négociations en vue de la formation d’un gouvernement d’union en pleine crise du nouveau coronavirus.
Après 16 mois de gouvernement de transition, trois élections législatives et des rebondissements les plus improbables et parfois les plus désespérants pour certains Israéliens, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-rival Beny Gantz n’ont pas réussi à s’entendre sur un gouvernement « d’union et d’urgence » dans le délai qui leur avait été imparti, la dernière limite pour parvenir à un tel accord étant mercredi à minuit (21H00 GMT).
Dans la foulée, le président Rivlin a chargé « la Knesset de former un gouvernement », ont indiqué ses services.
Selon la loi électorale israélienne, les parlementaires ont maintenant trois semaines pour recommander au président un député qui tentera de former un gouvernement.
Les équipes de négociations du Likoud de M. Netanyahu et du parti centrise Kahol Lavan (Bleu Blanc) de Benny Gantz, ont cependant annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu’elles entendaient poursuivre leurs négociations.
Nombre d’analystes s’interrogent toutefois sur les réelles intentions de M. Netanyahu, dont le procès pour corruption a été reporté à cause de la crise du nouveau coronavirus, de partager le pouvoir avec M. Gantz.
Les dernières semaines ont montré des tensions entre les camps Netanyahu et Gantz sur le choix notamment du futur ministre de la Justice, qui sera aux commandes pendant le procès de M. Netanyahu, poursuivi pour corruption, malversation et abus de confiance dans trois affaires.
Le procès de M. Netanyahu, Premier ministre le plus pérenne de l’histoire d’Israël avec 14 ans au pouvoir, devait s’ouvrir à la mi-mars. Mais les mesures de confinement pour tenter de juguler la crise du Covid-19 ont forcé, comme dans de nombreux pays, la fermeture des tribunaux et donc le report du procès.
Des désaccords semblent aussi persister sur la nomination d’un ministre de la Défense — M. Gantz et son acolyte Gaby Ashkenazi étant d’ex-chefs d’état-major –, ainsi que sur le projet d’annexion de la Vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée.
Source: Avec AFP