La libération d’Alep a permis de confirmer l’existence d’un important réseau de trafic d’organes monté par les rebelles terroristes qui les faisaient passer à travers la frontière turque.
Selon l’agence russe Sputnik, à la foi des habitants de la ville, les ambulances des miliciens takfiristes circulaient en ville à la recherche de blessés et donc de donnateurs potentiels.
Abu Mohammed, âgé de 60 ans a vécu cette expérience qu’il a racontée à l’agence Sputnik:
« Nous avons essuyé des tirs au lance-grenade. L’ambulance des takfiristes est arrivée tout de suite après. Résultat : on m’a volé un rein et une partie de ma rate. D’habitude, cela se passait de la façon suivante : si une détonation se faisait entendre dans la ville, une équipe de terroristes est immédiatement dépêchée dans la région afin de récupérer les morts et les blessés. Au bout d’un certain temps, plusieurs blessés étaient autorisés à rentrer chez eux », a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Selon une autre habitante d’Alep, Alya, un vaste marché a été organisé près de la frontière turque. « Dans ce marché on peut acheter pratiquement tout, dont des femmes et des enfants. Un mort y coûte 25 000 livres syriennes (48 euros), alors qu’un blessé est vendu trois fois plus cher, à 150 000 livres (278 euros). Chaque jour, les hôpitaux se remplissent de blessés qui sont considérés comme une source d’organes », a confié Alya à l’agence Sputnik.
Un groupe d’experts médico-légaux a déclaré à l’agence qu’il était très facile de se procurer des organes humains en ville. Des étrangers venus en ville sous couvert d’aide humanitaire étaient en réalité des membres de la mafia qui, d’un commun accord avec des médecins étrangers, volaient des organes humains et les faisaient passer par la frontière turque.
Environ 18.000 transplantations illégales d’organes auraient été recensées dans le nord syrien (Alep), indiquent des chiffres non officiels.