La Corée du Nord a tiré deux projectiles vers la mer du Japon, vraisemblablement des missiles balistiques de courte portée, a indiqué vendredi 20 mars l’armée sud-coréenne.
Ces missiles ont été lancés depuis la province du Pyongan du Nord (ouest), a précisé l’état-major interarmées dans un communiqué, sans fournir d’autre détail.
« L’armée surveille d’éventuels autres tirs et se maintient en état d’alerte », ont ajouté les Sud-Coréens.
Le ministère de la Défense japonais a affirmé qu’il avait détecté ce qui semblait être « un ou des projectiles de type missiles balistiques ».
Début mars, en pleine impasse sur les négociations entre Washington et Pyongyang sur les programmes nucléaire et balistique nord-coréens, le pays doté de l’arme nucléaire avait fait des tirs similaires à deux reprises.
Peu avant que Yonhap évoque les tirs, l’agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA) avait annoncé une convocation le 10 avril de son Assemblée populaire suprême, son Parlement.
La Corée du Nord a multiplié depuis novembre les essais d’armement en l’absence de progrès dans les négociations par lesquelles les Etats-Unis espèrent lui faire abandonner son programme nucléaire.
Selon les analystes, Pyongyang affine peu à peu ses capacités, malgré les sanctions et les condamnations.
Cette fois, les projectiles ayant traversé tout le pays d’ouest en est, il s’agit d’un « exercice d’une côte à l’autre », a souligné sur Twitter Ankit Panda, de la Federation of American Scientists, une ONG scrutant les risques liés au nucléaire. Cet analyste a cependant dit attendre plus de détails de la part de KCNA sur le type d’arme testé.
Lors des derniers tests en date, l’agence de presse nord-coréenne avait communiqué à ce sujet le lendemain des tirs.
La péninsule coréenne avait connu en 2018 une remarquable détente, illustrée par des rencontres historiques entre le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président américain Donald Trump.
Mais les négociations sur la dénucléarisation sont au point mort depuis le deuxième sommet entre les deux dirigeants, en février 2019 à Hanoï.
Source: AFP