En réaction à la demande américaine de proroger l’embargo sur les armes concernant l’Iran, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que le Conseil de sécurité de l’ONU ne devrait même pas prendre en compte cette demande américaine.
Cité par l’agence de presse TASS, le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères précisé : « Il a été annoncé au Congrès américain que les États-Unis essaieraient de convaincre la Russie et la Chine de ne pas apposer leur veto contre un avant-projet de résolution au sujet de la reconduction de l’embargo sur les armes imposées à la RII. En effet, le Conseil de sécurité n’a pas soulevé la question ; il n’y a pas de raison pour cela. Les conditions convenues en 2015 ne sont pas sujettes à révision. Il est absurde qu’un pays parle de la prorogation de certaines dispositions d’une résolution qu’il viole lui-même et le pire, c’est quand il essaie à coup de menaces d’empêcher les autres pays de respecter cette résolution. »
Dans un communiqué, le bureau de représentation permanente des États-Unis à l’ONU avait demandé que les sanctions sur les armes imposées à l’Iran soient prorogées en octobre de l’année en cours.
Il y a quelques jours, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a affirmé que les États-Unis allaient demander la prorogation desdites sanctions.
Un alinéa de la résolution 2231, mise en vigueur en 2016, imposait à l’Iran une interdiction de 5 ans d’acheter des armes offensives. Cette interdiction doit expirer automatiquement en octobre 2020.
Plus d’une fois, des responsables américains ont exprimé leurs inquiétudes liées à l’annulation desdites sanctions qu’ils veulent donc empêcher.
Le directeur du département pour la non-prolifération et le contrôle des armements au ministère russe des Affaires étrangères, Vladimir Ermakov, a précédemment annoncé que les sanctions anti-iraniennes sur les armes étaient provisoires et qu’elles devraient expirer en octobre 2020.
Dans un entretien avec l’agence de presse russe Sputnik, Vladimir Ermakov s’est voulu rassurant sur le fait qu’il n’y a eu aucune discussion officielle ni aucune concertation sur une révision de la résolution 2231, ni au Conseil de sécurité ni ailleurs.
Source: PressTV