Les deux pilotes de l’équipage de l’avion Tornado de la coalition soaudienne en guerre contre le Yémen, abattu la semaine passée par la DCA yéménite, se trouvent auprès du gouvernement de Sanaa.
Selon la télévision libanaise al-Mayadeen TV, ils ont été blessés lors du second raid de la coalition contre le site où l’avion de fabrication britannique s’est écrasé, après son interception.
« Les raids de la coalition saoudienne ont bombardé les débris de l’appareil après son interception. Le but de la coalition était de tuer les deux pilotes », a assuré une source sous le couvert de l’anonymat. Selon cette dernière, les forces armées yéménites sont restées concises sur le sort de ces deux pilotes et leur situation.
Le membre du Bureau politique d’Ansarullah Mohamad al-Bakhiti a pour sa part affirmé que leur sort sera révélé le moment propice.
« La coalition saoudienne a bombardé chaque mouvement dans la région où l’avion s’est écrasé. Il en a découlé des dizaines de martyrs », a toutefois accusé al-Bakhiti.
Le 15 février dernier, la DCA des forces yéménites qui comptent dans leurs rangs des unités de l’armée yéménite et les combattants d’Ansarullah ont abattu un Tornado de la coalition dans la région al-Jawf .
« L’armement utilisé pour abattre l’appareil fait partie du nouveau système de défense aérienne de fabrication locale qui a été perfectionné. Ce système constituera un véritable tracas à la coalition », a précisé une source militaire yéménite.
Année de la Défense aérienne
Dans le même contexte, le ministre de la Défense du gouvernement Sanaa a assuré le dimanche 23 février que « l’an 2020 sera l’année de la défense aérienne ». Et de conclure : « un jour viendra le ciel du Yémen sera interdit à l’aviation de l’ennemi ».
Echange de détenus
Par ailleurs, s’agissant de la transaction en cours sur l’échange des détenus avec la médiation de la Jordanie entre le gouvernement de Sanaa et la coalition, elle devrait comprendre 15 prisonniers saoudiens, et 4 soldats soudanais, ainsi que le frère du président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi.
« La délégation saoudienne n’a pas exigé comme condition que la liste (des détenus libérés, ndlr) comprenne l’ex-ministre de la Défense Mahmoud Al-Sobeïhi, le colonel Mahmoud Rajab, ni le leader du parti al-Islah des Frères musulmans Mohamad al-Qahtane », a indiqué une source pour al-Mayadeen Tv.
Le gouvernement de Sanaa avait signalé qu’un accord a été conclu pour l’échange des détenus comprenant 120 des deux côtés.
Source: Divers