Le chef du Conseil souverain soudanais a déclaré que le pays africain autoriserait les vols à destination et en provenance d’Israël à utiliser l’espace aérien soudanais, quelques jours après sa rencontre avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou en Ouganda.
Cependant, le général Abdel Fattah al-Burhane a déclaré que les avions de ligne israéliens El Al ne seraient pas autorisés à traverser le ciel du Soudan, selon la chaine qatarie Al Jazeera, cité par la télévision israélienne i24.
L’utilisation de l’espace aérien du Soudan faciliterait les voyages aériens entre ‘Israël’ et l’Amérique du Sud en permettant des vols plus directs.
Netanyahu a déclaré mardi 4 février qu’Israël avait reçu l’autorisation de survoler le Soudan et qu’il ne restait qu’une question technique avant de finaliser l’accord.
Selon Al Jazeera, Burhane a également affirmé que le cabinet et le conseil de direction transitoire du Soudan mettraient en place un comité mixte pour évaluer les avantages et les inconvénients potentiels des liens avec ‘Israël’.
‘Une initiative individuelle’
Jeudi, le gouvernement de transition soudanais a prétendu que la rencontre était « une initiative individuelle » du général Burhane.
« Le chef du Conseil souverain nous a dit (…) n’avoir pris aucun engagement et n’avoir pas parlé de normaliser les relations » avec Israël, a ajouté le porte-parole du gouvernement Faisal Mohamed Saleh lors d’une conférence de presse.
« Il n’a fait aucune promesse de normaliser ou d’avoir des relations diplomatiques », a-t-il ajouté.
Selon M. Saleh, le gouvernement de transition « a un mandat très limité. La question des relations avec Israël dépasse son mandat ».
Le gouvernement dirigé par Abdallah Hamdok a été formé quelques mois après la destitution de Béchir.
L’armée apporte son soutien à Burhane
Pour sa part, l’armée soudanaise a apporté son soutien à la rencontre entre M. Netanyahu et le général Burhane, selon qui l’entretien avait été motivé par sa volonté de préserver « la sécurité nationale » du Soudan.
Jusqu’ici le Soudan a pris part au boycott d’Israël par les pays arabes pour protester notamment contre l’occupation des Territoires palestiniens.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a qualifié la rencontre entre MM. Burhane et Netanyahu de « coup de couteau dans le dos du peuple palestinien ».
Sources: Médias israéliens + AFP