Le groupe takfiro-wahhabite Daesh a gardé toutes ses capacités malgré la mort de son chef Abou Bakr al-Baghdadi, indique mardi 4 février un rapport d’un organisme américain indépendant qui prévient qu’un départ des forces américaines d’Irak conduirait « probablement » à une résurgence du groupe terroriste.
La mort du chef de Daesh Abou Bakr al-Baghdadi le 27 octobre lors d’un raid américain dans le nord-ouest de la Syrie n’a pas eu d’impact sur Daesh, note le rapport du bureau de l’inspecteur général du Pentagone, cité par l’AFP.
Citant des informations fournies par l’agence de renseignement militaire du ministère de la Défense (DIA) et le commandement central américain (Centcom), en charge des forces américaines en Irak et Syrie, l’Inspecteur général note que Daesh a « gardé sa cohésion, avec une structure de commande et de contrôle intacte, des réseaux urbains clandestins et une présence des insurgés dans la plupart des zones rurales de Syrie ».
« Aussi bien Centcom que la DIA ont conclu que la mort de Baghdadi n’avait pas conduit à une dégradation immédiate des capacités de Daesh », précise le document pour justifier la présence américaine en Irak.
Washington est accusé par un grand nombre d’Irakiens d’avoir crée Daesh et d’être responsable du transfert des daeshistes de la Syrie vers l’Irak.
En Irak, les forces américaines ont suspendu leurs opérations après le raid américain qui a assassiné le 3 janvier à Bagdad le général iranien Qassem Soleimani, chef de la lutte contre Daesh au Moyen-Orient, pour se focaliser sur la défense des installations et des troupes américaines déployées dans le pays.
Malgré un vote du parlement irakien demandant un retrait des forces américaines d’Irak et le souhait exprimé par certains membres du gouvernement de Bagdad, Washington a refusé de retirer ses troupes d’Irak.