Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir déployé pour la première fois une arme nucléaire de faible puissance à bord d’un sous-marin, prétendant vouloir ainsi dissuader la Russie d’utiliser des armes similaires.
« L’US Navy a déployé la tête nucléaire de faible puissance W76-2 sur un missile balistique lancé depuis un sous-marin », a indiqué dans un communiqué le numéro deux du Pentagone, John Rood.
« Des adversaires potentiels, comme la Russie, pensent qu’utiliser des armes nucléaires de faible puissance leur donnera un avantage sur les Etats-Unis et leurs alliés et partenaires », a ajouté M. Rood, qui confirmait ainsi des informations d’un groupe d’experts, la Federation of American Scientists (FAS).
Lors de la publication de la nouvelle « posture nucléaire » des Etats-Unis en février 2018, le Pentagone avait prévenu qu’il allait modifier une cinquantaine de têtes nucléaires pour en réduire la puissance et les embarquer à bord de sous-marins afin de répondre à une ‘menace’ perçue de la Russie.
Selon les prétentions de Washington, ‘Moscou est en train de moderniser un arsenal de 2.000 armes nucléaires tactiques, menaçant les pays européens à ses frontières etcontournant les obligations du traité de désarmement New START’. Ce dernier ne comptabilise que les armes stratégiques servant de fondement à la doctrine de la dissuasion, basée sur la « destruction mutuelle assurée ».
Le déploiement américain de la première arme nucléaire de ce type est destiné à « renforcer la dissuasion » et à donner aux Etats-Unis une capacité de réponse « rapide et moins mortelle », selon les propres termes de M. Rood.
La tête nucléaire W76-2, qui a une charge explosive estimée à 5 kilotonnes, a été déployée fin 2019 à bord du sous-marin USS Tennessee, qui patrouille dans l’Atlantique, selon deux experts de la FAS, William Arkin et Hans Kristensen.
C’est trois fois moins que les 15 kilotonnes de la bombe d’Hiroshima, et très peu comparé aux 455 et 90 kilotonnes des armes nucléaires déjà embarquées à bord de sous-marins américains, précisent-ils.
20.000 soldats US à la frontière russe
Par ailleurs, le site web de la chaîne Euronews a écrit le mardi 4 février que le président US Donald Trump va envoyer « 20 000 soldats qui devront participer aux côtés des forces européennes aux entraînements militaires à la frontière russe ».
« Il s’agira du plus grand renfort en effectifs militaires des États-Unis en Europe depuis plus de 25 ans », ajoute la source.
Les 20 000 soldats américains devront participer à un exercice militaire appelé Defender Europe (défendre l’Europe) avec leur matériel militaire lourd.
Toujours selon Euronews, ces exercices militaires ont lieu à un moment où l’OTAN fait face à des critiques des deux côtés de l’Atlantique sur son rôle et son efficacité.
En novembre dernier, le président français Emmanuel Macron a affirmé que l’Alliance était en état de mort cérébrale, tandis que le président américain Donald Trump reproche aux Européens de n’avoir pas suffisamment contribué au budget de l’OTAN.
Sources: AFP + PressTV