L’Algérie et la Tunisie affichent une convergence de vues «totale et absolue» concernant la résolution de la crise libyenne, la question palestinienne et «l’Accord du siècle» proposé par Donald Trump ainsi que la lutte contre le terrorisme dans la région, a déclaré le Président Abdelmadjid Tebboune dimanche 2 février à Alger, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue tunisien Kaïs Saied en visite officielle dans le pays, a rapporté l’agence officielle Algérie Presse Service (APS).
Alger et Tunis ont une convergence de vues «totale et absolue sur tous les plans, y compris sur les questions régionales et internationales, avec à leur tête le dossier libyen», a affirmé le chef de l’État algérien en soulignant que «la solution doit être entre Libyens» et que ce pays «doit être préservé des ingérences étrangères et de l’afflux des armes».
Une action commune en Libye
Auparavant, le Président tunisien avait reçu la réunion du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes (CSTVL). Le chef de l’État algérien a également fait savoir lors de la conférence de Berlin sur la Libye que son pays était prêt à recevoir le dialogue interlibyen.
Dans ce sens, tout en souhaitant voir l’action commune de l’Algérie et la Tunisie constituer «le début du règlement» de la crise libyenne, le Président Tebboune a plaidé pour «la tenue, à Alger ou à Tunis, de rencontres avec tous les Libyens et l’ensemble des tribus libyennes afin d’amorcer une nouvelle ère pour l’édification de nouvelles institutions permettant l’organisation d’élections générales et l’établissement des nouveaux fondements de l’État libyen démocratique, à la condition que cette proposition soit acceptée par l’Organisation des Nations unies».
«L’Accord du siècle»
Lors de leurs discussions, les deux chefs d’État ont évoqué «les derniers développements de la question palestinienne». Ainsi, ils ont mis l’accent sur la totale convergence «des deux pays quant au rejet de « l’Accord du siècle » et l’attachement à un État palestinien indépendant, aux frontières de 1967, avec Al-Qods pour capitale».
Le terrorisme
Pour ce qui est de la lutte antiterroriste et de la nécessité d’adopter, en plus d’une politique sécuritaire, une approche multidimensionnelle pour endiguer ce fléau, Tebboune a fait savoir que «la lutte contre le terrorisme se poursuivra, en rendant opérationnels tous les mécanismes de lutte antiterroriste aux frontières», affirmant que «la sécurité et la stabilité de la Tunisie et de l’Algérie étaient intrinsèquement liées», tout en soulignant la nécessité du «développement des zones frontalières et de la complémentarité économique entre les deux pays».
Dans ce sens, Abdelmadjid Tebboune a annoncé une visite en Tunisie après la désignation du nouveau gouvernement tunisien, précisant qu’il sera accompagné «d’une importante délégation gouvernementale afin d’examiner tous les dossiers qui attendent des décisions des deux Présidents».
Source: Sputnik