Des hommes armés et masqués ont fait exploser le gazoduc reliant l’Égypte et ‘Israël’ dans la soirée du 2 février dans la partie nord du Sinaï, à Bir al-Abed, a appris la chaine qatarie Al Jazeera de sources informées. Le gazoduc avait déjà été pris pour cible dans le passé.
Les assaillants à bord d’un véhicule tout-terrain ont placé des explosifs à environ 80 km à l’ouest d’Al Arish, la capitale provinciale du Sinaï, dans le nord-est de l’Egypte, provoquant une forte déflagration, selon des sources sécuritaires.
L’attaque n’a pas été revendiquée et les autorités égyptiennes ne se sont pas exprimées jusqu’ici.
Le ministère israélien de l’Énergie a affirmé s’occuper de faire la lumière sur les faits.
Le Caire avait versé une amende de 500 millions de dollars (quelque 450 millions d’euros) à Tel Aviv pour s’être retiré de l’accord de livraison de gaz naturel à la suite des attaques contre le gazoduc sur la péninsule, rappelle le Jerusalem Post.
Des assaillants avaient fait sauter le gazoduc trois fois dans les six premiers mois de 2011 avant que l’Égypte ne suspende les exportations de gaz vers ‘Israël’ en 2012.
Au moment où l’approvisionnement en gaz a été interrompu, l’Égypte fournissait à ‘Israël’ plus de 40% de ses besoins en gaz naturel pour produire de l’électricité.
«Démarche importante»
Le 15 janvier 2020, l’Égypte a commencé les importations du champ gazier israélien Leviathan, dans le cadre d’un accord avec l’entité sioniste évalué à 13,3 milliards d’euros.
Les ressources importées étaient destinées à la consommation interne, ainsi que pour les liquéfier et exporter sur d’autres marchés.
Les importations sont «une démarche importante qui sert les intérêts économiques des deux pays», a déclaré le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minières dans un communiqué annonçant les premières livraisons.
Sources: AFP + Sputnik