Le projet de paix américain pour le Proche-Orient n’est rien d’autre qu’une continuation des objectifs des « Croisés et des sionistes », et « va échouer », a déclaré jeudi un proche conseiller du guide suprême iranien.
Ce plan, présenté mardi par le président américain Donald Trump, « consiste en fait à vendre et à démanteler des terres musulmanes », a déclaré Ali Akbar Vélayati, qui conseille l’ayatollah Ali Khamenei sur les questions de politique extérieure.
« L’objectif (de Trump) est la réalisation de l’idéal des Croisés et des sionistes », a ajouté cet ancien ministre des Affaires étrangères de la République islamique lors d’une brève conférence de presse à Téhéran.
« Trump va échouer dans ce plan, tout comme il a échoué dans ses précédents plans anti-islamiques », a encore dit M. Vélayati.
Selon lui, la présentation du plan Trump a déjà eu pour conséquence d’unir « les dirigeants palestiniens comme jamais dans l’histoire de leur combat ».
« La République islamique ne restera certainement pas silencieuse », a affirmé M. Vélayati, pour qui « le peuple iranien, dirigé par le guide suprême, continue de considérer la question palestinienne comme le souci principal du monde musulman ».
L’Iran continuera ses consultations avec les « pays arabes qui restent fidèles à la cause palestinienne », a-t-il assuré.
Rejeté d’avance par les Palestiniens, le plan présenté mardi par M. Trump accorde à Israël nombre de garanties parmi lesquelles la souveraineté sur la vallée du Jourdain, ou la reconnaissance de Jérusalem comme sa capitale « indivisible », dans le cadre d’une solution dite à « deux Etats ».
La République islamique d’Iran ne reconnaît pas Israël.
Dès mardi soir, le ministère iranien des Affaires étrangères avait qualifié le projet de M. Trump de « trahison du siècle », et jugé qu’il était « voué à l’échec ».
Préconisant l’établissement d’un soi-disant Etat palestinien, le plan de Trump estime qu’il devrait être établi sur moins de 40% de la Cisjordanie, et reconnait l’annexion par l’entité sioniste des colonies qui s’y trouvent et de la vallée du Jourdain. Il en est de même pour la ville sainte d’al-Quds Jérusalem qui devrait rester dans sa totalité sous le contrôle israélien.
Quant à l’est de Jérusalem qui servirait selon les allégations de Trump comme capitale du sois-disant futur Etat palestinien, il s’agit surtout des banlieues et rien d’autre, dont Abu Dis
Source: Avec AFP