Malgré les sanctions US imposées contre l’Iran, ce pays va réceptionner dans les jours prochains trois avions Airbus, a annoncé le ministre iranien des Transports, Mohammad Eslami.
Selon Press Tv, l’information a retenu l’attention du website Forbes qui s’en est dit très surpris, d’autant que les sanctions très restrictives de Washington avaient poussé Téhéran à annuler plusieurs commandes d’avions fin 2018, notamment des appareils d’Airbus et de Boeing.
Forbes s’est interrogé sur la compagnie aérienne locale qui devrait recevoir les appareils, sur les modèles concernés ou encore sur la date de leur livraison. Leur provenance aussi est source de questionnement.
Les responsables iraniens font tout pour contourner les sanctions américaines et renouveler leur flotte vieillie.
Le 22 décembre dernier, la chef de la direction de Kish Airlines, Farzaneh Sharafbafi, a déclaré à l’agence de presse Tasnim que sa compagnie aérienne avait finalisé des plans pour louer trois avions Embraer fabriqués au Brésil à partir d’un pays asiatique.
Au lendemain de la signature de l’accord sur le nucléaire en 2015, les compagnies aériennes iraniennes ont conclu plusieurs accords pour commander 100 appareils Airbus d’une valeur estimée à 27 milliards de dollars, et 80 Boeing, pour un montant de 16,6 milliards de dollars, ainsi que 40 avions à turbopropulseurs ATR.
Mais le retrait des USA de l’accord et la reprise de leurs sanctions ont annulé tous les accords.
L’Iran a certes envisagé d’autres alternatives, comme le Sukhoi Superjet de la Russie en élaborant même des plans pour fabriquer un avion de passagers Made in Iran. Mais l’arrivée de trois Airbus dans le pays reste totalement inexpliquée. C’est un peu pour le pétrole iranien dont les exportations se poursuivent malgré les plus dures sanctions de l’histoire!, constate Forbes, visiblement perplexe.