La bataille pour la libération de la province d’Idleb est lancée de nouveau, après une suspension de près de trois mois. Direction cette fois-ci: les régions sud et est de la province. Depuis le jeudi 19 décembre, l’armée syrienne ne cesse de progresser, indique la télévision libanaise al-Mayadeen Tv.
La bataille a été entamée par des frappes aériennes et de missiles intensives contre des centres d’approvisionnement des milices dans les environs de Kfar-noubbol, les villages de Maaret al-Noemane, au sud de la province d’Idleb.
Par la suite, l’armée syrienne a entamé sa progression sur deux fronts : sud-est et est. Elle voudrait atteindre entre autre Maaret al-Noemane qui se trouve sur l’autoroute internationale Damas-Alep. Sur son chemin elle s’est emparée de plusieurs villages et fermes. 15 selon les chiffres de l’armée.
Toujours selon al-Mayadeen Tv, les milices armées ont acheminé des renforts en provenance de toute la province et décrété la mobilisation générale. Elles ont aussi déclaré les régions sud de la province d’Idleb comme zone militaire, demandant à leurs habitants de les évacuer. Elles les ont empêchés de se rendre vers les zones contrôlées par les forces gouvernementales qui leur ont ouvert des couloirs d’évacuation à Aboul-Zohour, pendant plus de deux semaines, a accusé une source locale sur le terrain, citée par la télévision libanaise.
L’agence pro rebelle Smart news a quant à elle fait état de 70.000 habitants qui ont quitté leurs maisons depuis le 15 décembre dernier.
Le site d’informations syrien Muraselon a rendu compte de la mort de plus de 87 miliciens appartenant a HTC et à d’autres.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), instance médiatique de l’opposition syrienne opérant depuis la Grande Bretagne, « 51 jihadistes et rebelles ont été tués lors de combats ayant eu lieu dans la région d’Idleb, contre 30 combattants pro régime ».
Les tribunes de coordination des groupes armés en Syrie ont révélé pour leur part que la coalition de milice jihadistes takfiristes Hayat Tahrir al-Cham, qui contrôle la province, a menacé une autre coalition bien moins influente et présente sur le terrain, le Front national pour la libération, de fournir des munitions pour ses combattants sur les fronts et de leur faciliter les voies d’approvisionnement. Celle-ci est soutenue par la Turquie.
« Le check-point turc situé à l’est d’Idleb fournit des véhicules blindés et des cargaisons d’armements aux combattants et les dépêche vers le front sud-est », ont signalé des sources sur le terrain pour al-Mayadeen Tv .
Source: Divers