L’Iran a rejeté mardi les bilans de l’avortement du mouvement de contestation fournis, selon Téhéran, par des « groupes hostiles », les qualifiant de « mensonges absolus ».
« Je dis clairement que les chiffres fournis par des groupes hostiles sont des mensonges absolus », a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire Gholamhossein Esmaili, cité par la télévision d’Etat.
« Ils ont annoncé quelques chiffres ainsi que certains noms, mais ce sont des chiffres fabriqués et ce sont des mensonges », a-t-il ajouté.
Selon ce responsable iranien, « les noms qu’ils ont donnés sont aussi des mensonges car ils comprenaient des personnes encore en vie et d’autres qui sont décédées de mort naturelle ».
Esmaili réagissait au lendemain de la publication par Amnesty International d’un nouveau bilan faisant état d’au moins « 208 » personnes tuées dans les troubles ayant éclaté mi-novembre en Iran.
De leur côté, les autorités iraniennes n’ont confirmé la mort que de cinq personnes –quatre membres des forces de l’ordre tués par des « émeutiers » et un civil–, et annoncé environ 500 arrestations dont celles de 180 « meneurs ».
Déclenchées le 15 novembre par l’annonce d’une hausse du prix de l’essence, les manifestations, jointes par des fauteurs de troubles soutenus par les Etats Unis et leurs alliés, ont été accompagnées d’incendies ou d’attaques de stations-service, commissariats, centre commerciaux, mosquées ou bâtiments publics.
Source: Avec AFP