«Nous sommes en train de formuler un gouvernement qui adoptera une nouvelle méthodologie pour traiter avec les citoyens conformément aux intérêts de la nation», a affirmé le samedi 30 novembre le chef du bloc parlementaire du Hezbollah.
Le député Mohammad Raad a expliqué que « cette nouvelle méthodologie sera surveillée par les citoyens et les députés et adoptera des lois sur la base desquelles nous pouvons surmonter cette étape difficile ».
Et de poursuivre : « L’indignation de notre peuple à l’égard des gouvernements précédents ne sera pas en vain. Tous les responsables craignent désormais la surveillance des citoyens ».
« Nous empêcherons toute puissance étrangère de venir confisquer notre décision nationale », a en outre souligné M.Raad, avant d’ajouter que « le Hezbollah représente les gens sincères qui ont récemment investi les rues ».
Et de conclure : « Nous veillons à la formation d’un gouvernement qui représente toutes les composantes du peuple ».
Fneich: pour un gouvernement sur lequel s’entend le peuple et la classe politique
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et du Sport (Hezbollah) sortant, Mohammad Fneich, a appelé à « former un gouvernement qui se base sur l’entente entre la classe politique et le peuple, qui soit hybride et qui gagne la confiance de la chambre des députés à la fois et qui respecte la constitution ».
Il a également exprimé « son refus contre la modification du règlement des résultats des dernières élections ».
Il a insisté « à ne pas porter atteinte à la présidence de la République ou à fragiliser la chambre des députés car cela menacera les institutions constitutionnelles et freinera la recherche de solutions et mènera au vide ».
Il a de même exprimé « son refus et son indignation contre les tentatives de nuisance à la sécurité intérieure, aux manifestants, ainsi qu’au droit de la circulation (blocage des rues par les partisans de Hariri, Joumblatt et Geagea) ».
Rappelons que le 17 octobre un bon nombre de Libanais ont investi les rues pour dénoncer la corruption de la classe politique et la cherté de la vie ainsi que l’augmentation des impôts par le gouvernement de Saad Hariri. Mais quelques jours après ce soulèvement populaire plusieurs partis politiques corrompus soutenus par les Etats Unis et leurs alliés ont exploité ce mouvement pour réclamer le désarmement du Hezbollah et la chute du mandat du président Michel Aoun.
Saad Hariri, qui a récemment démissionné, réclame la formation d’un gouvernement technocrate ce qui implique l’exclusion du Hezbollah. A voire.
Sources: AlManar + ANI