Attaquée par les terroristes, le consulat d’Iran à Najaf n’était pas la cible principale des terroristes, mais a plutôt constitué un prétexte pour s’en prendre à la Marjaiya irakienne basée à Najaf.
Similaires à celles ayant visé il y a environ un mois la ville sainte de Karbala, les tentatives destinées à faire passer Najaf pour une ville non sûre, semblent suivre des objectifs bien ficelés comme par exemple empêcher que l’État fasse régner la loi, pour le bien-être de tous.
Des sources locales ont fait état du déploiement, le jeudi 28 novembre, des forces armées pour protéger les sanctuaires et les bureaux des autorités religieuses situés dans l’ancienne ville de Najaf.
À cet égard, Abou Mahdi al-Mohandes, commandant en chef adjoint des Unités de la mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi), a rappelé que tous les combattants Hachd étaient sous le commandement de la plus haute autorité religieuse, avertissant que ces derniers couperaient la main de quiconque tenterait de s’approcher de la Marjaiya.
Par ailleurs, le commandement irakien des opérations conjointes a annoncé dans un communiqué publié le jeudi qu’une cellule de crise dirigée par des gouverneurs a été constituée avec pour mission de contrôler la sécurité et d’imposer la loi dans les provinces, rapporte la chaîne irakienne al-Sumeria News.
Le communiqué indique: « Compte tenu de l’importance de l’application de la loi dans les provinces et de la protection des institutions et des intérêts publics et privés des citoyens, une cellule de crise a été formée par les gouverneurs ».
Loin d’être des habitants de la ville, un groupe d’envahisseurs cagoulés a incendié dans la nuit du mercredi à jeudi 28 novembre, le consulat d’Iran à Najaf.
Quelles sont les groupes qui ont participé aux émeutes
Selon des informations citées par le quotidien AlAkhbar, trois parties ont participé aux émeutes à Najaf.
Les forces liées au député Adnane Zarki, du bloc al-Naser présidé par l’ancien Premier ministre Haidar Abadi, connu pour leur proximité avec l’ambassade américaine.
Les forces extrémistes, venues de la ville de Diwaniya (sud) et liées au charlatan al-Sarkhi ainsi qu’au mouvement al-Chirazi connu pour ses liens avec la Grande Bretagne.
Les groupes proches du mouvement de Moqtada Sadr.
Les ennemis œuvrent au retour de la dictature
Et puis au lendemain des violences en Irak, le très influent grand ayatollah Sayed Ali Sistani a appelé dans son sermon du vendredi 29 novembre, les manifestants pacifiques à se démarquer des saboteurs et à les chasser de leurs rangs.
Le sermon de cette figure tutélaire de la politique irakienne, lu à Kerbala par un de ses représentants a également sommé le parlement à agir dans l’intérêt de l’Irak.
« Le Parlement dont a émergé le gouvernement actuel est appelé à revoir le choix qu’il a fait à ce sujet et à agir dans l’intérêt de l’Irak, pour préserver le sang de ses enfants et éviter que (le pays) ne glisse dans la violence, le chaos et la destruction », a affirmé son représentant Sayed Ahmed al-Safi.
Et de prévenir: « les ennemis et leurs outils œuvrent à répandre le chaos, la guerre civile, et le retour de la dictature en Irak ».
Sources: AlAkhbar + PressTV