Dans un communiqué publié sur Twitter, le religieux chiite irakien et chef de la coalition parlementaire Saeron, Moqtada Sadr, a plaidé pour « des réformes fondamentales » et insisté sur « le rejet de l’ingérence américaine » dans les affaires irakiennes.
Dans ce message, Moqtada Sadr appelle les gens à poursuivre « les protestations pacifiques », en insistant sur « des méthodes raisonnables qui ne mettent pas l’Irak en danger et qui ne l’entraînent pas vers un dangereux vide [politique] ».
« Il incombe aux révolutionnaires de chasser l’ombre d’ingérence de toutes puissances étrangères, surtout les États-Unis, et de certains éléments qui, croupissant devant le clavier de leur ordinateur, travaillent à la mise en œuvre des plans impérialistes des États-Unis ou d’autres puissances. »
Appelant les forces armées irakiennes à défendre les protestataires, « de la même façon qu’elles ont libéré Mossoul », le chef de la coalition Saeron a annoncé en gros trois demandes :
– Le Parlement doit adopter des réformes fondamentales, à titre d’exemple, des changements de la commission et de la loi électorale, ou certains alinéas de la Constitution ;
– Les nobles et honnêtes fonctionnaires pourront observer la grève même pour un seul jour pour montrer leur appui aux protestataires ;
– Les Imams de la prière dans toutes les provinces pourront se charger à guider les manifestations pour assurer leur déroulement de façon sérieux et sans retard.
Toujours en Irak, le Premier ministre Adel Abdel Mahdi a affirmé que « les évolutions en cours dans le pays sont un mouvement de réforme global ».
Lors de la réunion hebdomadaire du cabinet, mardi, le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, a affirmé que les manifestations en Irak représentaient une opportunité importante pour réformer les affaires du pays.
« La corruption est un problème essentiel qui ne date pas d’hier », a-t-il ajouté.
Cité par Al-Sumaria News, Abdel Mahdi a affirmé que l’Irak avait besoin de réformer sa Constitution et son ordre électoral.
« Le peuple a bel et bien le droit de manifester, mais les manifestations doivent se faire avec l’autorisation du ministère de l’Intérieur. Nous soutiendrons les protestations tant qu’elles resteront pacifiques », a précisé Adel Abdel Mahdi, ajoutant que « les manifestations ne doivent pas durer plus de 4 heures.
Suspendues pour quelques jours à l’occasion de l’Arbaïn (cérémonie de deuil marquant l’anniversaire du 40e jour de la mort en martyr de l’Imam Hossein, bénit soit-il, et ses compagnons), les contestations de rue ont repris en Irak depuis le 25 octobre. Près de 300 personnes ont jusqu’ici perdu la vie au cours des protestations, dans des conditions qui restent toujours ambiguës. Des médias ont confirmé la présence suspicieuse d’individus armés inconnus parmi les rangs des manifestants.
Source: PressTV