Le représentant de la Syrie au Nations Unies Bachar al-Jaafari a révélé que des officiers étrangers, arabes, occidentaux et israéliens se trouvaient parmi ceux qui tentaient de s’enfuir des quartiers est d’Alep dans le cadre de l’opération d’évacuation.
Lors de son point de presse, Jaafari a même dévoilé leur identité » « Moetaz Ogaklan Uglu, turc, David Sott Wener américain , David Shlomo Aram, israélien, Mohammad sheikh al-Islam al-Tamimi, qatari, Mohammad Ahmad al-Sebiane, saoudien , Abdel Menhem Fahd al-Hrei, saoudien, Ahmad Ben Nawfal al-Dreij, saoudien, Mohammad Hassan al-Sbaï, saoudien, Qassem Saad al-Sumeiri, saoudien, Ayman Qassel al-Thaalbi, saoudien, Ahmad al-Tiraoui, jordanien et Mohammad al-Chafii al-Idrisse, marocain.
« Ces officiers étrangers tentent de fuir de l’est d’Alep avec les terroristes. C’est la raison pour laquelle vous avez vu cette scène hystérique au Conseil de sécurité ces derniers jours parce que le but essentiel était de sauver ces officiers des renseignements qui appartiennent aux nationalités des pays qui y ont propose des projet de résolutions », a-t-il accusé.
Evoquant la suspension de l’opération d’évacuation entre vendredi et dimanche, il l’a imputée aux groupuscules armés qui ont violé les clauses de l’accord qui stipulaient que les rebelles ne sortent des quartiers que des armes légers, et qui ont tenté de faire sortir des militaires syriens faits prisonniers ainsi que des civils et un certain nombre des cadavres de martyrs syriens.
« Beaucoup de rebelles ont quitté les bus qui devaient les emmener vers les régions contrôlées par les factions armés et se ont finalement rendus vers les zones contrôlées par l’Etat syrien », a-t-il aussi fait remarquer assurant que ces faits sont documentés et photographiés.
Concernant la mise à feu des bus qui devaient évacuer les malades et les blessés des deux localités loyalistes assiégées dans la province ouest d’Idleb, Kfarya et Fouaa , le diplomate syrien a accusé la milice des Brigades al-Tawhid, qui est selon lui affiliée à Al-Qaïda et à Jaïsh al-Fateh et lié aux renseignements turcs.
Jaafari s’est également dit étonné que les puissances occidentaux au sein du Conseil de sécurité n’aient soufflé aucun mot sur le fait que les groupes armés ont utilisé une petite fille de 7 ans pour la faire exploser à distance dans un commissariat de police à Damas.
Les propos de Jaafari sont intervenus à l’issue d’une séance du Conseil de sécurité qui a décidé ce lundi à l’unanimité, y compris la Russie, de déployer des observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations et évaluer la situation des civils.
Cette évacuation qui a été relancée dimanche devrait se terminer dans les prochaines heures.