Les autorités jordaniennes interdiront à partir du dimanche prochain aux colons israéliens d’entrer dans deux portions de terre agricole jordanienne, dès lors leur bail de location touche désormais à sa fin.
En vertu d’un accord signé entre Amman et Tel Aviv, en marge de l’accord de Akaba en 1994, al-Baqoura (située au nord de la frontière de la Jordanie avec la Palestine occupée) et al-Ghamra (au sud) ont été louées par Israël pour une durée de 25 années au bout desquelles elles devraient être restituées à la Jordanie, si cette dernière l’exige.
La date écoulée en octobre 2019, les Israéliens font la sourde oreille aux demandes jordaniennes et propagent que les tractations se portent sur le renouvellement de la location des terres, alors que le gouvernement a démenti par la voix de sa porte-parole Jumana Ghunaimat.
Selon le site en ligne du média israélien i24, l’entité sioniste a proposé ces dernières semaines de lier le sort de ces deux terres à celui des deux jeunes jordaniens séquestrés par Israël depuis plus de deux mois et demi et de laisser les agriculteurs israéliens y continuer leurs activités jusqu’au règlement de la question. Ce qu’Amman a fermement refusé. Les deux Jordaniens Hiba al-Labadi, et Abdel Rahmane Morei ont été libérés le mercredi 6 novembre.
Les Jordaniens semblent appréhender que les israéliens ne s’emparent sournoisement et définitivement de ces deux enclaves, d’autant qu’ils leur ont donné des noms israéliens : Nayarahim pour la première et Tzofar pour la seconde. Sur la carte géographique, elles sont placées à l’intérieur de la Palestine occupée par Israël.
Selon le site en ligne Middle East Eye, la région de Baqoura qui compte 6 000 dounams, dont seulement 850 ont été recouverts par la Jordanie, est une zone de rencontre entre les rivières Yarmouk et Jordan.
Alors que celle d’Al-Ghamra, qui compte 4 000 dounams près de la route de la mer Morte, est une région agricole riche dotée de nombreux puits en eau profonde.
Source: Divers