Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a qualifié les Etats-Unis de « leader du Mal », en réponse aux déclarations de son homologue américaine en appelant à exercer davantage de pressions sur l’Iran qui a décidé d’entamer la 4eme phase de réduction de ses engagements nucléaires en riposte à la décision de Washington de se retirer de l’accord.
« Ce n’est certes pas étrange d’entendre ce genre de parole de la part d’un régime qui est en fait le leader du Mal et le fondateur du terrorisme et son principal soutien dans le monde », a tweeté Abbas Moussavi, le jeudi 7 novembre.
Le mercredi 6 novembre, Téhéran a repris ses activités d’enrichissement d’uranium dans l’usine de Fordo, gelées en vertu de l’accord de Vienne en 2015.
La porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus, a dénoncé «une tentative claire de chantage nucléaire» de la part de Téhéran «qui va seulement aggraver son isolement politique et économique».
Washington poursuivra sa «pression maximale» sur le régime pour négocier un nouvel accord, a-t-elle assuré.
En riposte à la décision prise par l’administration américaine de se retirer de l’accord nucléaire en mai 2018, l’Iran a repris un an plus tard ses activités d’enrichissement de l’uranium à un degré supérieur au plafond prévu par l’accord de Vienne (3,67%) et à en conserver des quantités au-delà de la limite de 300 kilos fixée par ce texte.
Il a mis en production des centrifugeuses avancées, alors que l’accord ne l’autorise à produire de l’uranium enrichi qu’avec un nombre limité d’IR-1.
Lundi, Téhéran a indiqué produire désormais 5 kg d’uranium faiblement enrichi par jour, plus de 10 fois plus que début septembre.
L’Iran limite néanmoins son taux d’enrichissement à 4,5%, en deçà des 20% qu’il pratiquait avant l’accord, et très loin des 90% nécessaires pour une utilisation militaire.
Source: Divers