Washington a imposé des sanctions à neuf personnes qui seraient liées, selon lui, au guide suprême iranien, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, dont son chef de cabinet, l’un de ses fils – Mojtaba Khamenei né en 1969- et le chef de la justice iranienne Ebrahim Raisi, a annoncé lundi 04 novembre, dans un communiqué, le Trésor américain à l’occasion du 40e anniversaire de la prise d’otages de l’ambassade des États-Unis à Téhéran.
Selon ce document, l’état-major des forces armées de la République islamique a également été porté sur la «liste noire» de ces nouvelles sanctions anti-iraniennes des États-Unis.
Cette décision intervient alors que l’Iran a été le théâtre, ce même 4 octobre, d’importantes manifestations dans le cadre des célébrations de la prise d’otages par des étudiants de l’ambassade américaine (nid d’espions) à Téhéran.
Devant l’ancienne représentation diplomatique américaine, des milliers de manifestants ont notamment scandé «Mort à l’Amérique» et «Mort à Israël» et brûlé des drapeaux américains. D’autres ont brandi à cette occasion des pancartes fustigeant le président américain Donald Trump et sa politique étrangère, notamment à l’égard de l’Iran.
Téhéran réagit
Les nouvelles sanctions des États-Unis visant plusieurs personnalités iraniennes et l’état-major des forces armées de la République islamique sont parfaitement inutiles, a pour sa part indiqué lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Mousavi.
«Comme nous l’avons déclaré à maintes reprises par le passé, de telles mesures ne font qu’illustrer la situation désastreuse et l’impuissance de ce régime [américain, ndlr] qui ne sait même pas se servir de mécanismes rationnels de la diplomatie», a souligné le diplomate, condamnant les sanctions et soulignant leur inutilité.
Par un accord conclu à Vienne en juillet 2015 avec le groupe P5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), Téhéran a accepté de réduire ses activités nucléaires – afin de garantir leur caractère exclusivement civil – en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales asphyxiant son économie.
En riposte au retrait unilatéral des États-Unis de ce pacte en mai 2018 et au rétablissement de lourdes sanctions américaines la privant des bénéfices économiques escomptés, la République islamique a commencé en mai 2019 à revenir sur certains de ses engagements.
Elle produit ainsi de l’uranium enrichi à un taux supérieur à la limite de 3,67% prévue par l’accord de 2015 et ne respecte plus la limite de 300 kilos imposée à ses stocks d’uranium faiblement enrichi.
Source: Médias israéliens