Ankara a affiché une fin de non-recevoir à la proposition allemande de créer une zone de sécurité internationale dans le nord-est syrien, jugeant que ce projet n’est «pas réaliste». Alors qu’il est question que des soldats américains ont regagné le nord-est de la Syrie.
«La Turquie considère que la proposition allemande de zone internationale de sécurité en Syrie n’est pas réaliste», a annoncé samedi 26 octobre le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand, Heiko Maas, en visite à Ankara.
La Turquie a lancé le 9 octobre une offensive à l’est de l’Euphrate pour en chasser les milices kurdes syriennes des Unités de protection du peuple (YPG), qu’elle considère comme une organisation terroriste étroitement liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Retour des soldats américains
En outre, les médias officiels syriens ont révélé que des dizaines de soldats américains, ainsi que du matériel militaire, ont regagné le nord-est syrien en provenance de l’Irak.
Un convoi militaire américain a quitté l’Irak pour revenir dans le gouvernorat syrien de Hassaké, dans le nord-est du pays, a rapporté samedi 26 octobre la télévision syrienne.
«Il est composé de dizaines de soldats et de matériel militaire. Le convoi est escorté par des hélicoptères américains», a indiqué Syria TV.
Selon la chaîne, les militaires ont emprunté «le point de passage illégal d’Al Waleed». Situé à la frontière irako-syrienne, il est connu en Syrie sous le nom d’Al Tanf.
L’armée à Ras al-Aïn
Par ailleurs, l’armée syrienne est entrée ce samedi 26 octobre dans les frontières administratives de la ville syrienne de Ras al-Aïn dans la province nord de Hassaké. « Les forces régulières syriennes sont entrées ce matin dans huit villages sur la route Tal Tamar –Ras al-Aïn : al-Qassimiyat, al-Rachidiyat, al-Dawoudiyat, al-Aaziziyat, al-Zahrat, al-Sibatiyat, al-Jamiliyat, Kherbet al-Selem pour pouvoir parvenir à la frontière syro-turques », a précisé l’agence syrienne officielle Sana.
La ville de Ras al-Aïn est occupée par les forces turques et leurs supplétifs syriens
Sources: Sputnik, Sana.