Des dizaines de milliers de Libanais se sont rassemblés samedi à travers le pays pour une 4ème journée de manifestations contre l’augmentation des taxes par la classe politique accusée de corruption.
Tard dans la soirée de samedi 19 octobre, un parti pro-US, allié du Premier ministre Saad Hariri, a annoncé la démission de ses ministres.
« Nous sommes convaincus que le gouvernement n’est pas en mesure de prendre les mesures nécessaires pour sauver la situation », a estimé le chef du parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea.
« C’est pourquoi le bloc (parlementaire) a décidé de demander à ses ministres de démissionner », a-t-il ajouté.
L’armée appelle à s’exprimer de manière pacifique
Dans un communiqué, l’armée a appelé, le samedi 19 octobre, les manifestants à « s’exprimer de manière pacifique sans porter atteinte aux biens publics et privés ».
Les services de sécurité ont arrêté plusieurs dizaines de personnes avant de les relâcher, selon l’Agence nationale d’information (ANI).
Le mouvement de contestation a été déclenché par l’annonce jeudi d’une nouvelle taxe sur les appels effectués via les applications WhatsApp et Viber, annulée dans la foulée.
Les manifestants conspuent l’ensemble des dirigeants les qualifiant de « voleurs ».
Consultations
Après avoir lancé vendredi un ultimatum de 72 heures aux partis représentés au sein de son gouvernement — qu’il accuse d’entraver ses efforts de réformes–, le Premier ministre Saad Hariri a mené samedi des réunions de consultation avec des députés, des ministres et des économistes.
Le Liban s’est engagé en 2018 à engager des réformes en contrepartie de promesses de prêts et de dons d’un montant total de 11,6 milliards de dollars.
Mais les réformes traînent en raison de l’inertie des autorités et de blocages politiques à répétition, alors que la dette du pays culmine à plus de 86 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB, troisième taux le plus élevé au monde.
Source: Agences