En réponse au président français, le président du Comité révolutionnaire yéménite a souligné que les armes françaises visaient quotidiennement le peuple yéménite.
Paris ne souhaite pas que les armes françaises soient impliquées dans le conflit au Yémen, selon Emmanuel Macron. Il a affirmé, le jeudi 10 octobre, avoir demandé à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis de s’en passer, tout en répétant que les matériels français n’étaient à priori « pas engagés dans des offensives ».
La France est accusée par de nombreuses ONG et personnalités politiques de l’opposition de vendre des armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, impliqués dans ce conflit.
Mohammad Ali al-Houthi a écrit sur sa page Twitter: « L’affirmation du président français selon laquelle son pays ne veut pas l’utilisation d’armes françaises au Yémen est loin de la réalité. L’artillerie de fabrication française Hercules est utilisée le long de la frontière terrestre yéménite et a jusqu’à présent déplacé plus d’un demi-million d’habitants des zones frontalières. »
Le président du Comité révolutionnaire yéménite a également écrit que « la coalition saoudienne utilise constamment l’artillerie française CAESAR ».
Il a ensuite publié une vidéo de la chaîne Al-Arabiya ainsi que les propos du commandant de l’unité d’artillerie saoudien, qui montrent clairement l’utilisation de l’artillerie française.
Les propos du président français interviennent alors que des documents classifiés du ministère français de la Défense et de l’Agence [française] de renseignement militaire ont été divulgués, montrant que le pays n’a non seulement pas coupé les ventes d’armes à la coalition saoudienne, pire encore, il a continué ses exportations d’armes et il est donc impliqué dans le massacre du peuple yéménite.
Plus de 10.000 Yéménites ont trouvé la mort depuis le début de la guerre lancée par la coalition saoudo-émiratie contre le Yémen, en mars 2015.
Source: Avec PressTV