Le Royaume-Uni a annoncé l’arrivée de soldats britanniques supplémentaires en Irak. Toutefois, le déploiement de forces spéciales britanniques est de plus en plus critiqué au Royaume-Uni à cause de l’opacité qui règne à son sujet.
Après avoir déclaré que l’Occident ne pouvait pas considérer la Russie comme son égal, Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense, a annoncé le jeudi 15 décembre l’arrivée de vingt soldats supplémentaires de Sa Gracieuse Majesté en Irak. Ces instructeurs militaires viennent s’ajouter aux 500 soldats britanniques déjà stationnés près de la ville kurde d’Erbil.
L’objectif du déploiement de ces vingt spécialistes consisterait à transmettre des compétences militaires et des techniques de combat à des rebelles syriens dits «modérés» et prétendument opposés à l’organisation terroriste Etat islamique.
Le ministre britannique de la Défense a par ailleurs déclaré que les individus recevant une formation militaire par le Royaume-Uni devraient au préalable faire l’objet d’enquêtes afin de s’assurer que le «savoir-faire» britannique ne puisse pas profiter à des djihadistes.
L’annonce du renforcement du contingent britannique en Irak survient alors que le Royaume-Uni accueille une conférence des ministres de la Défense des pays participant à la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre Daesh.
Pourtant, certaines personnes au Royaume-Uni considèrent que le déploiement récurrent de forces spéciales britanniques en dehors des frontières du Royaume-Uni devrait être encadré de manière plus démocratique. Des demandes en faveur d’une nouvelle loi sur les pouvoirs de guerre ont notamment été soutenues et relayées par le leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn.
En août dernier, Jeremy Corbyn a ainsi indiqué au site internet Middle East Eye : «Je suis très inquiet à ce propos parce que le Premier ministre – ça a été le cas pour David Cameron et j’imagine que ce le sera avec Theresa May – peut dire qu’un mandat du parlement est nécessaire pour tout déploiement de troupes britanniques. Sauf, et tous ont toujours utilisé ce « sauf », quand il s’agit des forces spéciales.»
Le Royaume-Uni est l’un des rares pays qui refuse de manière catégorique de commenter ses activités militaires secrètes, que ce soit auprès des médias ou devant les députés du Parlement.
Source: RT