Les paramilitaires kurdes en Syrie ont annoncé, le lundi 7 octobre, que les États-Unis les avaient abandonnés à leur sort face à la Turquie.
Les Kurdes de Syrie disent que les États-Unis n’ont pas tenu leur promesse, et c’est ainsi que se réalisent les prévisions d’il y a deux ans du secrétaire général du Hezbollah sur les Kurdes syriens.
Le 16 février 2018, lors d’un discours en l’honneur des « commandants martyrs », le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayed Hassan Nasrallah, a demandé aux Kurdes de Syrie de ne pas faire confiance aux Américains.
Sayed Nasrallah les a invités à résoudre leurs problèmes avec le gouvernement syrien, « car les Américains finiront par les laisser à leur sort ».
« Les États-Unis ne font qu’exploiter les Kurdes afin de réaliser leurs plans ; les Américains n’hésiteront à trahir les Kurdes, une fois qu’ils auront fini leur travail », avait alors affirmé le numéro un du Hezbollah.
Il avait également déclaré l’an dernier : « Nous savons que le Pentagone reçoit un budget de 500 à 700 millions de dollars sous couvert de l’appui aux Kurdes de Syrie…À quoi est destiné ce budget ? Cette somme, devra-t-elle être dépensée pour instaurer la démocratie en Syrie ou pour soutenir les Kurdes qui sont censés tirer la leçon de l’expérience du passé… Vous devez savoir qu’à l’heure actuelle, les États-Unis vous utilisent comme un instrument pour faire avancer leurs plans, y compris le cadre de leur lutte contre la Syrie, l’Iran, la Russie et l’axe de la Résistance. Mais finalement, ils ne se préoccupent que d’assurer leurs propres intérêts. Ils vous vendront tout simplement et vous laisseront seuls. »
À l’époque, certains médias, surtout ceux proches des insurgés syriens, ont prétendu que les propos de Sayed Nasrallah étaient une plaisanterie, mais avec le temps, la véracité de sa parole s’est avérée au monde entier.
« Les États-Unis ont informé les Kurdes de Syrie qu’ils ne les protégeraient pas en cas d’une attaque de la part de la Turquie », a confié, le lundi 7 octobre à l’agence Reuters, un responsable américain.
L’annonce dimanche soir par la Maison Blanche du retrait des soldats américains du côté syrien de la frontière avec la Turquie a été largement interprétée comme un feu vert à une offensive imminente d’Ankara contre les forces kurdes, pourtant alliées des Etats-Unis.
Source: Avec PressTV