Un étudiant iranien, détenu en Australie depuis 13 mois et accusé de contourner les sanctions américaines imposées à l’Iran, a été libéré et est de retour à Téhéran, a indiqué ce samedi 5 octobre la télévision d’Etat.
Cette annonce a été faite quelques heures après celle de Canberra faisant état de la libération et du retour en Australie d’un couple d’Australiens qui étaient détenus en Iran et accusés « d’espionnage ».
Reza Dehbashi, doctorant à l’Université du Queensland près de Brisbane, avait lui été arrêté en Australie pour « tentative d’achat et de transfert en Iran via Dubaï d’un équipement militaire américain de pointe », selon le site internet de la télévision.
« La justice australienne a tenté d’extrader M. Dehbashi en Amérique mais il a finalement été libéré », le ministère des Affaires étrangères iranien ayant « réglé » la question, a ajouté la même source.
La télévision d’Etat a diffusé des images de l’arrivée de M. Dehbashi à l’aéroport international de Téhéran le montrant enlacer une femme en pleurs, apparemment un membre de sa famille.
Selon le média iranien, M. Dehbashi travaillait sur un « outil de détection du cancer de la peau » au moment de son arrestation et avait rejeté les accusations à son encontre, les qualifiant de « malentendu » et « d’injustes ».
Les autorités australiennes ont souligné que la libération du couple d’Australiens avait été obtenue après des « négociations très délicates » avec Téhéran.
Selon les autorités judiciaires iraniennes, Jolie King et Mark Firkin, originaires de la ville de Perth en Australie, ont été accusés d’utiliser un drone pour prendre des photos « d’installations militaires et de zones interdites » en Iran.
Une troisième citoyenne australienne arrêtée récemment par les autorités iraniennes est toujours détenue. Identifiée comme une universitaire, Kylie Moore-Gilbert, spécialiste du Moyen-Orient et plus particulièrement des pays du Golfe, est accusée d' »espionnage au profit d’un pays tiers ».
Source: AFP