Le chef d’Ansarullah, Abdel Malek al-Houthi, s’est entretentu à Sanaa avec l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths. Les deux hommes ont discuté de l’initiative de paix présentée par le président du Conseil suprême yéménite, Mehdi Machat.
M.al-Houthi a appelé la coalition saoudienne à profiter de cette initiative en mettant fin à son agression et en levant le blocus contre le Yémen.
M.Griffith s’est également entretenu, le mardi 1 octobre, avec M.Machat.
Ce dernier avait proposé, le vendredi 20 septembre, à l’Arabie saoudite de mettre fin à ses agressions en échange de la suspension momentanée des attaques de missiles et de drones contre les cibles saoudiennes.
« Si une trêve élargie s’installe au Yémen, le gouvernement de salut national, basé à Sanaa accueillera, à bras ouvert, tout dialogue sérieux et entrera lui-même et directement dans cette phase afin de parvenir à une solution politique plurilatérale », avait fait remarquer le président du Conseil suprême yéménite.
Libération des centaines de prisonniers
Entre-temps, les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont unilatéralement libéré, le lundi 1 octobre, 290 prisonniers, dont 42 rescapés d’une attaque aérienne dirigée par l’Arabie saoudite contre un centre de détention, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué.
L’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a salué cette initiative des forces yéménites, qui entre dans le cadre d’un accord conclu en Suède en décembre 2018, et a appelé « toutes les parties à assurer le retour en toute sécurité des détenus libérés dans leurs foyers ».
« J’espère que cette étape mènera à davantage d’initiatives qui faciliteront l’échange de tous les prisonniers (…) conformément à l’accord » de Suède, a-t-il ajouté.
Les forces yéménites ont indiqué, le dimanche 29 octobre, avoir capturé plus de 1.000 mercenaires de la coalition saoudienne lors d’une offensive d’envergure sur l’axe de Najrane, mais ils ne font pas partie des prisonniers libérés lundi.
Dans son communiqué, le CICR a salué « une étape positive » qui relancera l’application de l’accord de Suède. Cet accord, négocié sous l’égide de l’ONU, porte sur une trêve à Hodeïda, ville portuaire stratégique de l’ouest du Yémen, un échange des prisonniers et des mesures de désescalade autour de la ville de Taëz (sud-ouest).
Le volet concernant l’échange de prisonniers n’a jusqu’ici pas été appliqué que de la part des forces yéménites.
Peu avant l’annonce du CICR, Abdel Kader Mortaza, un responsable d’Ansarullah, avait annoncé dans une conférence de presse à Sanaa avoir présenté aux Nations unies « une initiative unilatérale consistant à libérer 350 prisonniers, dont 3 Saoudiens ».
Sources: AlMasirah + Reuters + Médias