Benny Gantz, rival de Benjamin Netanyahu aux dernières élections législatives en ‘Israël’, a affirmé mercredi soir (25 septembre) refuser de participer à un gouvernement dirigé par un Premier ministre menacé d’inculpation.
« Le parti Bleu Blanc que je dirige n’acceptera pas de siéger dans un gouvernement dans lequel son chef est sous le coup d’un grave acte d’accusation », a déclaré sur sa page Facebook M. Gantz en référence à Netanyahu qui doit être auditionné pour des affaires de « fraudes » et « malversations ».
Le président israélien Reuven Rivlin a mandaté, mercredi soir, le Premier ministre sortant pour former le prochain gouvernement de coalition afin de sortir le pays de l’impasse après des élections législatives n’ayant pas réussi à faire de vainqueur clair.
A l’issue de ces législatives, M. Netanyahu, avec ses alliés de droite et des partis religieux, compte 55 sièges sur les 120 du Parlement et le centriste Benny Gantz, avec le ralliement des partis de gauche et majoritairement arabes, ne rassemble que 54 députés.
D’où l’appel plus tôt cette semaine du président Rivlin à des pourparlers entre les deux camps afin de former un « gouvernement d’union ».
Pour l’heure, le mandat dont hérite M. Netanyahu ne lui garantit pas de rester au pouvoir, mais seulement d’être celui qui est chargé de rallier les voix afin de sortir l’entité sioniste de l’impasse.
Gantz n’a pas fermé la porte à un rapprochement avec le Likoud de M. Netanyahu, mais seulement à un gouvernement dirigé par ce dernier, au pouvoir depuis dix ans sans interruption.
Au terme des élections d’avril dernier, qui n’avaient pas réussi aussi à départager MM. Gantz et Netanyahu, le président Rivlin avait déjà mandaté ce dernier de former le gouvernement.
Incapable d’y parvenir, Benjamin Netanyahu avait préféré dissoudre la Knesset et convoquer de nouvelles élections, celles du 17 septembre, plutôt que de permettre au président de confier le mandat à Benny Gantz.
Sources: Médias israéliens + AFP