Sous prétexte d’avoir à protéger leur allié saoudien à qui ils ont vendu des centaines de milliards de dollars de batteries de missiles dits antimissiles, batteries qui se sont avérées totalement inefficaces face aux drones d’Ansarallah, les États-Unis brandissent à nouveau l’épouvantail de la guerre contre l’Iran. L’idée farfelue d’une coalition de guerre maritime anti-Iran dans le golfe Persique ayant échoué, les Américains semblent vouloir se rattraper cette fois sur le dos des Saoudiens, en les poussant vers la guerre contre l’Iran. Mais si le moindre déclic guerrier venait à avoir lieu, quelle sera la réaction de l’Iran?
Le ministre iranien de la Défense s’est penché, mercredi 18 septembre, sur l’attaque au drone yéménite contre les deux raffineries de l’est saoudien avant de rejeter catégoriquement les accusations « non-fondées » selon lesquelles l’Iran serait impliqué dans cette opération.
« C’est clair comme de l’eau de roche : l’Arabie saoudite et le Yémen sont en guerre. Ce sont les Yéménites, qui ont explicitement revendiqué la frappe au drone contre Aramco; Un point c’est tout », a réaffirmé le général de brigade Amir Hatami.
Et de poursuivre : « Ce n’est pas étonnant de voir le Yémen recourir à ce genre d’opérations, car il fait l’objet de frappes aériennes intenses depuis 2015 tandis qu’un blocus inhumain et absolu lui est imposé, et ce, au prix de la vie des dizaines de milliers de Yéménites. Militairement parlant, les Yéménites avaient mené une opération similaire il y a quelques semaines, au cours de laquelle ils avaient tiré un missile d’une portée de 1 200 kilomètres sur un aéroport émirati ».
« Ces allégations anti-iraniennes ont pour but d’inciter à s’engager dans une guerre contre l’Iran. Tout le monde devrait savoir qu’au cas où une agression venait à avoir lieu contre l’Iran, nous n’hésiterons pas un seul instant à défendre notre souveraineté, comme nous l’avons déjà fait quand un drone-espion américain a pénétré l’espace aérien du pays en juin dernier », a-t-il martelé.
La défense iranienne permettra de créer une sécurité collective
Pour sa part, le conseiller du président du Parlement iranien pour les Affaires internationales, Hossein Amir-Abdollahian, a fait noter que « l’Arabie saoudite qui s’est procuré les plus sophistiqués des avions de combat auprès des États-Unis reste cependant incapable de mener des opérations de surveillance avant les raids aériens, car Washington ne lui a pas vendu de drones de surveillance et dirige lui-même les opérations de reconnaissance ».
Se référant à la stratégie défensive de l’Iran, Amir-Abdollahian a déclaré qu’en cas de guerre, le pays ne resterait pas limité à ses frontières dans sa riposte.
« Nous nous défendons au-delà de nos frontières, des centaines de kilomètres à l’extérieur de nos frontières. La défense iranienne profitera à nous tous dans la région et à ses habitants et permettra de créer une sécurité collective », a-t-il conclu.
Source: Avec PressTV