Le porte-parole du mouvement yéménite Ansarullah Mohammed Abdel Salam a mis en garde les Emirats arabes unis du fait qu’ils méritent, plus que jamais, d’être la cible des opérations en ce moment.
« Le lancement des opérations de dissuasion au sein des Emirats est désormais entre les mains des militaires sur le terrain, qui choisiront le lieu et le moment convenables », a-t-il fait savoir lors d’une interview accordée à la chaîne libanaise Al-Mayadeen.
Selon lui la coalition saoudo-émiratie devrait s’attendre à des attaques plus cinglantes si elle ne met pas fin à ses agressions. « Ce que font les forces armées du Yémen est une mesure défensive pour faire face à l’ennemi. Nous disposons de nouvelles armes pour attaquer nos cibles », a-t-il souligné.
Pas de négociation pour des négociations
Concernant la proposition des États-Unis sur des pourparlers avec le groupe de résistance yéménite, le responsable d’Ansarullah a dit dans un entretien avec la chaine qatarie Al-Jazeraa : « Nous ne voulons pas de négociation pour des négociations. »
Plus tôt, le mouvement yéménite a critiqué le soutien apporté par la communauté international à la coalition d’agresseurs dirigée par l’Arabie saoudite à la suite des attaques de drones yéménites sur les installations pétrolières d’ARAMCO, dans l’est de l’Arabie saoudite, soulignant que ceux qui sont responsables de la saignée dans ce pays dévasté par la guerre doivent assumer les conséquences de leurs actions.
« La paix dans la région ne peut être rétablie que par le dialogue, la compréhension et le désarmement. Les Yéménites espèrent que la sécurité et la paix régneront dans la péninsule arabique. Ils ne se rendront jamais face à l’oppression et à la domination des autres », a écrit Mohammed Abdel Salam dans un communiqué publié, le mardi 17 septembre, et cité par la chaîne de télévision arabophone Al-Masirah.
Il a ajouté : « Ceux qui ont condamné l’opération du 14 septembre se sont en fait eux-mêmes dénoncés, car ils ont exposé leur parti pris flagrant en faveur de l’agresseur. En fait, leur condamnation encourage le régime criminel à poursuivre ses actes criminels contre notre peuple. »
Le haut responsable d’Ansarullah a déclaré que « le pétrole saoudien n’est pas plus précieux que le sang yéménite », soulignant que « ceux qui n’ont aucun respect pour la vie du peuple yéménite doivent assumer les conséquences de leur acte ».
Il a souligné que ceux qui souhaitent la stabilité des marchés internationaux du pétrole brut doivent obliger la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite à mettre un terme à son agression et au blocus du Yémen.
« Les Yéménites n’épargneront aucun effort pour faire face sans relâche à l’agression et au blocus par tous les moyens légitimes. Les prochaines opérations défensives seront plus rudes et plus douloureuses si l’agression et le blocus se poursuivent », a déclaré Abdel Salam.
Il a souligné que les membres de la coalition de guerre, en particulier l’Arabie saoudite, doivent comprendre que leur pari, qui repose sur la protection des États-Unis, est voué à l’échec, ajoutant que les Yéménites ne resteront pas silencieux face à l’injustice.
Les forces de l’armée yéménite et d’Ansarullah ont frappé le 14 septembre les installations pétrolières d’Abqaiq et de Khurais gérées par la compagnie pétrolière saoudienne ARAMCO.
L’attaque sans précédent a paralysé plus de la moitié de la production de brut saoudien, soit 5 % de l’offre mondiale, ce qui a incité des responsables saoudiens et américains à déclarer sans aucune preuve qu’elle provenait probablement d’Irak ou d’Iran.
Les crimes contre les Yéménites sont intolérables
Abdel Salam a, par ailleurs, remercié le leader de la Révolution islamique d’Iran et le peuple iranien pour leur soutien au Yémen.
Mohammed Abdel Salam a insisté sur les propos de l’Ayatollah Khamenei prononcés lors de l’audience accordée à la délégation yéménite à Téhéran. « Le Leader de la Révolution islamique nous a appelés à préserver l’unité et l’union des peuples yéménites et a dit qu’il ne pouvait plus tolérer les crimes contre la nation yéménite », a-t-il déclaré.
L’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés régionaux ont lancé une campagne dévastatrice contre le Yémen en mars 2015, dans le but de ramener au pouvoir le gouvernement de l’ancien président Abd Rabbo Mansour Hadi et de réprimer le mouvement Ansarullah.
La guerre saoudo-émirati-US a coûté la vie à plus de 91 000 personnes au cours des quatre dernières années et demie (depuis mars 2015).
Cette guerre a également eu de lourdes conséquences sur les infrastructures du pays, détruisant des hôpitaux, des écoles et des usines. L’ONU a déclaré que plus de 24 millions de Yéménites avaient cruellement besoin d’aide humanitaire, dont 10 millions souffrant de la famine extrême.
Sources: AlMasirah + PressTV
Source: Avec PressTV