La Chine a mené son premier exercice de tirs réels avec son unique porte-avions, le Liaoning, a annoncé la marine chinoise, dans un contexte de tensions avec Donald Trump au sujet de Taïwan.
Les manoeuvres ont eu lieu « récemment » en mer de Bohai, près des côtes du nord de la Chine. Elles ont impliqué des dizaines d’avions et de navires du groupe aéronaval et une dizaine de missiles ont été tirés, a indiqué jeudi soir la marine de l’Armée populaire de libération (APL) sur son site internet.
La télévision d’Etat CCTV a diffusé vendredi des images d’avions de chasse décollant du porte-avions, de cibles explosant dans une gerbe de flammes et de missiles tirés en l’air dégageant de longues traînées de fumées.
Le Liaoning est un bâtiment construit en Union soviétique et racheté par la Chine. Il a été admis au service actif en septembre 2012.
Mais les pilotes des avions de chasse chinois J-15 apprennent encore à y apponter, une technique ardue que les armées occidentales rechignent à enseigner à la Chine. La réelle force de projection apportée par le Liaoning reste méconnue.
Le but de l’exercice était de « tester les performances des armes et le niveau d’entraînement de l’équipe », a noté la marine chinoise.
L’annonce intervient en pleine guerre des mots entre les médias chinois et Donald Trump, le président élu américain ayant menacé dimanche de reprendre des relations officielles avec l’île de Taïwan.
Taïwan est séparée politiquement du reste de la Chine depuis 1949 et la fin de la guerre civile. Pékin considère toujours l’île comme une province chinoise, en attente de réunification, par la force si nécessaire.
La Chine interdit à tout pays avec lequel elle entretient des relations diplomatiques d’en avoir avec Taïwan.
L’armée chinoise cherche à se moderniser, notamment pour contrer les Etats-Unis en mer de Chine méridionale, une zone revendiquée en grande partie par Pékin.
L’US Navy a envoyé à plusieurs reprises ses navires croiser dans cette zone, où la Chine agrandit des îlots qu’elle contrôle afin d’appuyer ses prétentions.
Pékin construit actuellement son deuxième porte-avions, de conception entièrement chinoise, avait annoncé en décembre 2015 le ministère chinois de la Défense.
Source: AFP