A la veille du G7, le président français a rencontré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif .
A l’issue de cette réunion, M.Zarif a déclaré à Euronews que « les suggestions d’Emmanuel Macron pour désamorcer la crise nucléaire iranienne allaient dans la bonne direction, même s’il reste du travail à faire ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié ses pourparlers avec le président français de constructifs et a déclaré : » Nous considérons que l’accord nucléaire n’est pas renégociable. »
M.Zarif a affirmé : » Les négociations étaient positives et constructives, mais en ce qui concerne le PGAC, tout dépend de la manière dont l’UE pourrait tenir les engagements qu’elle a pris dans le cadre de l’accord nucléaire ainsi que lors du retrait unilatéral des États-Unis. Bien sûr, le sommet du G7 est une occasion pour M. Macron de négocier avec d’autres membres européens du groupe 4+1 et même avec d’autres membres du G7″.
Le chef de la diplomatie iranienne a ensuite expliqué : » Les discussions et les contacts de M. Macron avec M. Rohani se poursuivront. Notre position est claire. Nous considérons que l’accord nucléaire n’est pas renégociable ».
Il a également ajouté : » Une autre question à traiter c’est la liberté de navigation. L’Iran, en tant que pays possédant de longues côtes le long du golfe Persique et la mer d’Oman, est le pays le mieux à même de sécuriser le golfe Persique et le détroit d’Hormuz et a toujours garanti la liberté de navigation dans la région, mais il est également nécessaire d’assurer la liberté et la sécurité des navires iraniens transportant des marchandises et du pétrole ».
En ce qui concerne les propositions de la France visant à réduire les tensions entre l’Iran et les États-Unis et au sujet de l’accord nucléaire, il a indiqué : » Leurs propositions portent sur la manière dont les engagements de l’Europe doivent être mis en œuvre, de manière à procurer des avantages économiques pour le peuple iranien ».
Et de poursuivre : » Les pays européens doivent tenir leurs engagements. L’Iran a toujours réitéré que la réduction de ses engagements était prévue par la clause 36 du PGAC et que ses actions seraient réversibles si l’autre partie venait à remplir ses obligations. C’est la position que nous faisons la nôtre et nous poursuivons les négociations sur ce point ».
Et de souligner : « Avec le président Macron, nous avons discuté de la manière dont les États-Unis pourraient revenir pour remplir leur part du marché; et de la manière dont l’Europe et les deux autres membres de l’Accord de Vienne ainsi que le reste de la communauté internationale, peuvent respecter leurs engagements. Des engagements indépendants des États-Unis. Bien sûr, nous savons que les États-Unis ont une grande influence sur l’économie mondiale, mais d’autres pays ont également un rôle important. »
Interrogé par Euronews, concernant la situation diplomatique de l’Iran et qui sont ses amis aujourd’hui, Zarif a répondu : « En ce qui concerne les relations internationales, nous voulons engager le dialogue avec tout le monde. Mais nous ne faisons confiance qu’à notre propre peuple, et c’est pour ça que nous avons pu survivre à 40 ans de pression extérieure. Nous allons continuer à survivre en basant notre confiance sur notre peuple. Cela ne signifie pas que nous avons une politique étrangère isolationniste. Nous sommes engagés dans notre région, nous luttons contre le terrorisme, contre les agressions régionales, et nous continuerons à jouer un rôle actif au sein de la communauté internationale. Mais au bout du compte, nous avons appris à nos dépens que nous ne pouvions avoir confiance qu’en notre peuple et en nos capacités », .
Source: AlManar + Agences