Plusieurs médias occidentaux des deux côtés de l’Atlantique ironisent sur la nomination de l’homme d’affaires Rex Tillerson au poste de secrétaire d’État américain, suggérant qu’il est un proche du président russe Vladimir Poutine. Mais est-ce bien le cas ?
La nomination de l’ancien PDG du géant pétrolier ExxonMobil Rex Tillerson au poste du chef de la diplomatie américaine, un choix du président élu Donald Trump, figure à la une de presque toutes les éditions en Europe et aux États-Unis, et le plus souvent on le présente comme un ami quasi proche de Vladimir Poutine.
Rex Tillerson fait de bonnes affaires, mais pour qui ?, écrit The Guardian.
Le journal Le Monde rappelle qu’il est proche du numéro un russe, qui l’a même décoré.
En fait, les titres et les photos qui suivent laissent un peu de côté d’autres atouts du parcours professionnel du nouveau chef de la diplomatie des États-Unis.
Ainsi, bien avant d’être nommé par Donald Trump, l’ex-patron d’ExxonMobil occupait la 25e place dans la liste Forbes des personnalités les plus puissantes du monde.
Et pourtant, certains ne mâchent pas leurs mots…
« Le mulet de Moscou », selon The Huffington Post.
Les autres, comme Le Figaro, se limitent à des « morceaux choisis » avec la diplomatie jugée prorusse de Donald Trump.
« Les liens avec Poutine ont boosté la nomination de Rex Tillerson », d’après The Wall Street Journal
« Qui est le pétrolier Rex Tillerson, le nouveau secrétaire d’État de Trump? », demande Libération en légende d’une photo de l’ex-PDG d’ExxonMobil avec le leader russe.
A la une de l’édition Vox, toujours le même rôle pour Rex Tillerson.
Pour France24 : La Russie sort de l’ombre suite à la nomination de l’ex-PDG d’ExxonMobil
The New York Times, de son côté, précise que le candidat de Donald Trump s’est prononcé pour la levée des sanctions antirusses.
Exxon, la compagnie de Rex Tillerson, a gagné des milliards « grâce » aux sanctions antirusses.
La Russie étant bien présente sur l’échiquier mondial, l’amélioration du partenariat avec le Kremlin ne représente qu’une tache parmi d’autres pour l’équipe du président élu américain, avec notamment la lutte antiterroriste et le principe de non-ingérence dans les conflits à travers la planète.
Les noms de David Petraeus, ex-directeur de la CIA, d’Alan Mulally, ex-président de Ford, et de John Bolton, ancien ambassadeur des États-Unis à l’Onu, avaient été également évoqués dans les médias pour le poste de secrétaire d’État. L’ancien maire de New York Rudolph Giuliani a précédemment retiré sa candidature après avoir appris l’intention de Donald Trump d’élargir la liste des candidats.
Avec Sputnik