Aujourd’hui, les États-Unis, l’Europe et la Russie ont des plans concurrents pour assurer la sécurité du trafic maritime dans le golfe Persique.
Le général de brigade Alireza Sabahifard, commandant de l’armée de l’air iranienne, affirme que son pays est capable de détecter les avions furtifs américains.
Dans une interview accordée à l’agence de presse publique Mehr, le commandant de l’armée de l’air a déclaré :
« Aujourd’hui, l’Iran est capable de détecter différents types d’avions furtifs, et ce n’est qu’une partie de nos capacités. Aujourd’hui, nous sommes autosuffisants dans le développement de systèmes radar et sommes capables de détecter différents avions américains modernes. Notre puissance défensive a fait prendre conscience à nos ennemis que s’ils s’engagent dans un conflit avec nous, ils subiront de graves dommages. »
Il était évident que Sabahifard faisait allusion au chasseur furtif américain F-35 de cinquième génération, l’Adir en Israël, dont l’armée de l’air israélienne dispose actuellement d’une flotte de 16 appareils. On s’attend à ce qu’il accepte la livraison de 50 appareils d’ici 2024.
Les commentaires du général s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre Téhéran et Washington au sujet de la décision de l’administration Trump de se retirer de l’accord nucléaire du Plan d’action global conjoint de 2015. Les tensions augmentent également entre l’Iran et le Royaume-Uni.
Londres refuse une offre iranienne d’échange de pétroliers. Dans une interview accordée ce matin à la BBC, le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a déclaré que le Royaume-Uni souhaitait la libération immédiate de son superpétrolier « Stena Impero » :
« Il n’y a pas de quiproquo, il ne s’agit pas d’un troc. Il s’agit de faire respecter le droit international et les règles du système juridique international et c’est ce sur quoi nous insisterons. »
L’ambassadeur de l’Iran au Royaume-Uni, Hamid Baeidinejad, avait déjà dit :
« Impossible d’avancer vers un qui pro quo ou un échange de navires entre le Royaume-Uni et l’Iran, comme certains médias britanniques le suggèrent. Le Royaume-Uni a illégalement détenu le navire transportant du pétrole iranien alors que le navire britannique est détenu pour avoir enfreint certains règlements clés de sécurité et de sûreté dans le détroit d’Hormuz. »
Entre-temps, les États-Unis ont officiellement demandé au Royaume-Uni, à la France et à l’Allemagne – pays signataires de la JCPOA connue sous le nom de « EU-3 » – de participer à la mission du Pentagone visant à protéger la navigation dans le détroit d’Hormuz. Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont tous deux déclaré qu’ils ne soutenaient pas la campagne de « pression maximale » de l’administration Trump et qu’ils souhaitaient davantage un effort de sécurité dirigé par les Européens.
Moscou s’est immiscé dans cette discussion en présentant son propre «plan de sécurité » pour la navigation dans le golfe Persique. Le «concept de sécurité collective dans le golfe Persique » du ministère des Affaires étrangères préconise la création d’un groupe d’initiative chargé de préparer une conférence internationale sur la sécurité et la coopération dans le golfe Persique. Cela conduira plus tard à la création d’une organisation sur la sécurité et la coopération dans la région. Parmi les nations invitées figureraient des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, de la Ligue des États arabes, de l’Organisation de coopération islamique et du Conseil de coopération du Golfe.
Dans l’intervalle, l’Iran prévoit de tenir un exercice naval conjoint avec la Russie dans l’océan Indien. Le commandant de la marine iranienne, le Contre-amiral Hossein Khanzadi, déclare que l’exercice conjoint aura lieu avant la fin de l’année. Les exercices couvriraient également le golfe Persique et le détroit d’Hormuz, selon le commandant de la marine.
Sources: Tru news, Traduction Réseau international