Alors que les missiles yéménites peuvent atteindre Riyad et Abou Dhabi et viser le détroit de Bab el-Mandeb, aucune raison pour que ces missiles n’atteignent pas la ville d’Eilat. C’est depuis Sanaa que le message de la Résistance s’adresse au régime de Tel-Aviv….
Les récents développements de la guerre yéménite notamment les tirs de missiles et les frappes aux drones d’Ansarullah ont joué un rôle déterminant dans la modification du rapport des forces dans la région en transformant l’agression contre le peuple yéménite en un bourbier pour Riyad et Abou Dhabi et consœurs.
Mais ce n’est pas tout, cette guerre à laquelle l’entité sioniste a pris activement part pour cause de ses ambitions en mer Rouge, donne désormais de terribles inquiétudes à ‘Israël’.
Les services de renseignement israéliens ont toujours considéré le peuple yéménite comme une menace potentielle contre Tel-Aviv, car les Yéménites vouent aux gémonies l’entité israélienne pour cause de ses ingérences.
‘Israël’ convoite le détroit stratégique de Bab el-Mandeb et la mer Rouge et voit à travers la société yéménite, un vivier où pêcher de nouveau colons. Le Premier ministre israélien a soutenu l’intervention au Yémen de la coalition saoudo-émiratie en 2015, pire encore, il a secrètement participé, avec Washington, à cette guerre en y envoyant notamment des experts militaires et des pilotes.
Ansarullah a récemment dévoilé de nouveaux drones et missiles balistiques et cela n’a fait qu’inquiéter davantage le régime israélien. Les experts yéménites affirment détenir des missiles balistiques d’une portée de 2500 km, pouvant atteindre avec précision des cibles lointaines. Il s’agit de missile « Qods 1 » capable de frapper les installations vitales du régime sioniste.
Tout comme les théoriciens de la guerre israélienne l’avouent, la diversité des fronts de combat, est la principale source d’inquiétude d’Israël concernant toute guerre à venir.
L’émergence d’Ansarullah préoccupe Tel-Aviv: les missiles de la Résistance yéménite sont à mêmes d’atteindre non seulement le sol saoudien et émirati mais aussi les bases et les navires de guerre des Américains dans le golfe Persique mais en plus de cela, la profondeur stratégique d’Israël.
Le porte-parole de l’armée et des Comités populaires du Yémen, avait déjà mis en garde en décembre 2017 Riyad et ses alliés contre « des attaques qui pourraient se faire contre les bases militaires du régime sioniste en Érythrée, si la coopération du régime israélien avec la coalition saoudo-émiratie se poursuit ».
Alors que les missiles yéménites peuvent désormais viser Riyad et Abou Dhabi situés respectivement à 1125 km et à 1163 km du territoire yéménite, la menace contre Israël est à prendre au sérieux. Ainsi Israël devra compter avec Ansarullah aux côtés de ses ennemis traditionnels que sont le Hezbollah, et Gaza.
Mais ce n’est pas tout : l’échec des alliés régionaux d’Israël est une autre raison qui préoccupe Tel-Aviv. Pour Israël, la défaite militaire des ses alliés de facto serait sa propre défaite militaire.
Le contrôle du détroit de Bab el-Mandeb par l’armée yéménite et Ansarullah est une autre source d’inquiétude du régime sioniste. Et cette inquiétude augmente car les récents développements ont mis en évidence que les importateurs occidentaux du pétrole de la région devaient obligatoirement passer par les détroit d’Hormuz et de Bab al-Mandeb.
Le port « israélien » d’Eilat (une ville portuaire au sud de l’entité sioniste) tire son importance de la navigation maritime libre à Bab el-Mandeb.
Dore Gold, président de « Jerusalem Center for Public Affairs » déclarait en janvier dernier qu’Ansarullah pourrait inquiéter les autorités politiques et militaires du régime israélien. Il avait fait allusion à la mort d’un nombre considérable d’officiers saoudiens dans des affrontements survenus sur la base d’al-Anad (province sud-saoudienne d’Asir) avec les combattants d’Ansarullah, affirmant que ces évolutions pourraient être le signe de l’émergence d’un nouveau front anti-Israël.
Michael Siegel, conseiller auprès de sociétés étrangères dans les monarchies arabes va dans ce même sens en évoquant les capacités d’Ansarullah à collecter des renseignements et à envoyer ses drones à l’assaut de ses ennemis : « Ces critères peuvent augmenter les effets des attaques des forces conjointes yéménites et servir d’exemple aux Palestiniens pour qu’ils emploient, eux aussi, des drones pour viser les bases militaires d’Israël et les Israéliens aux alentours des zones frontalières ».
Source: Avec PressTV