Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires Mark Lowcock a réclamé pour le Yémen un cessez-le-feu national et non seulement local.
Il a souligné que les engagements financiers internationaux pour venir en aide à la population étaient loin d’être concrétisés, ciblant notamment l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, membres de la coalition menant une guerre sans merci contre le Yémen depuis mars 2015.
« Ceux qui ont pris les plus gros engagements –les voisins du Yémen dans la coalition– n’ont versé jusqu’à présent qu’une modeste proportion de leurs promesses », a-t-il déploré, mettant en garde contre la fermeture prochaine de centres ou de programmes d’aide.
Entre-temps, un « accord de principe » a été trouvé avec les forces yéménites (armée + Ansarullah) pour reprendre une aide alimentaire dans des zones sous leur contrôle au Yémen, a annoncé jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU le patron du Programme alimentaire mondial, David Beasley.
Dès que l’accord sera signé, le Programme alimentaire mondial (PAM) sera en mesure d’apporter rapidement des vivres à Sanaa, a souligné M. Beasley.
Deux tiers des 30 millions de personnes vivant au Yémen « sont en situation d’insécurité alimentaire », a rappelé le responsable de l’organisation basée à Rome.
L’émissaire de l’ONU pour le Yémen Martin Griffiths a également évoqué une « situation humanitaire catastrophique et qui ne fait qu’empirer ».
Il a espéré que les progrès réalisés à Hodeïda, où règne un cessez-le-feu fragile, permettent « d’ouvrir une porte à un processus politique » plus large sur lequel pourraient se concentrer les parties « avant la fin de l’été ».
La guerre saoudo-émirati-US contre le Yémen a fait en quatre ans des dizaines de milliers de morts et entrainé la pire crise humanitaire au monde. Environ 3,3 millions de personnes ont été également déplacées suite à cette guerre destructrice.
Sources: Rédaction + AFP