Les Etats-Unis ont pu abattre « un de leurs propres » drones au-dessus du détroit d’Ormuz, a estimé vendredi le ministre des Affaires étrangères adjoint iranien Abbas Araghchi, démentant que la République islamique ait perdu un appareil sans pilote la veille.
« J’ai peur que l’USS Boxer ait abattu un de ses propres [drones] par erreur », écrit M. Araghchi dans un message en anglais sur Twitter en faisant référence au navire amphibie qui, selon le président américain Donald Trump, aurait abattu un drone iranien jeudi 18 juillet au-dessus du détroit d’Ormuz.
« Nous n’avons perdu aucun drone dans le détroit d’Ormuz ou ailleurs », a ajouté M. Araghchi.
Tous les drones iraniens « sont bien rentrés à leur base »
Pour sa part, le porte-parole des forces armées iraniennes a démenti la perte d’un drone iranien dans le détroit d’Ormuz et le Golfe.
« En dépit des allégations délirantes et sans fondement de Trump, tous les drones [envoyés] dans le golfe Persique et le détroit d’Ormuz, y compris celui auquel pense le président américain, sont biens rentrés à leur base », a déclaré le général de brigade et porte-parole des forces armées Abolfazl Shékarchi, cité par l’agence Tasnim.
« Il n’y a eu aucun rapport faisant état d’un affrontement avec l’USS Boxer », a ajouté l’officier iranien.
Trump avait prétendu jeudi que l’USS Boxer avait abattu un drone iranien qui s’était approché dangereusement après avoir ignoré de multiples appels à s’éloigner du vaisseau.
Interrogé peu après, lors de son arrivée au siège de l’ONU à New York, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif avait affirmé n’avoir « aucune information sur la perte d’un drone ».
Il convient de noter que les allégations de Trump interviennent quelques heures après la diffusion par les Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) des images de la saisie d’un pétrolier étranger dans le golfe Persique pour contrebande.
Les relations entre Washington et Téhéran se sont tendues après la décision de Donald Trump de retirer son pays du Plan d’action global commun (JCPoA) en mai 2018 et la destruction par l’Iran en juin 2019 d’un drone américain RQ-4A Global Hawk, ayant violé son espace aérien.
Sources: Rédaction + AFP