La confrontation entre Damas et les forces d’occupation de la coalition américaine passerait au niveau supérieur. Les États-Unis et leurs alliés seraient en train de préparer un programme à long terme de présence en Syrie en cultivant le séparatisme et en soutenant l’opposition armée.
Les médias syriens rapportent qu’avec le soutien du Pentagone, le groupe modéré Jaych Maghaweir Al-Thawrah vend des armes à pratiquement toutes les forces opposées au Président Bachar el-Assad. Ce groupe revend notamment des armes américaines aux terroristes de Daech encore présents dans la province syrienne de Homs, indique le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Cette situation n’a rien de nouveau: c’est justement grâce au soutien extérieur de l’opposition armée par les États-Unis et certains pays arabes que la guerre civile a commencé en Syrie en 2011, souligne l’agence russe Sputnik.
Actuellement, la coalition américaine en Syrie ne fait que se renforcer, et le Royaume-Uni comme la France se sont déjà dit prêts à y déployer des forces supplémentaires. Foreign Policy croit savoir que d’autres pays, parmi lesquels l’Italie et quelques pays des Balkans, seraient prêts à la rejoindre. Seule l’Allemagne a affiché son rejet de la demande de Washington.
Sur les raisons de cette acceptation européenne de déployer des forces supplémentaires en syrie, il y a deux explications.
« Selon la première hypothèse, les Européens croient toujours pouvoir tirer un profit pécuniaire de leur présence en Syrie. Il semblerait qu’ils espèrent obtenir ainsi une part dans des “projets américains de reconstruction” de la Syrie ; projets que Londres et Paris veulent arracher sans l’accord de Damas », estime le site en ligne iranien Pars Today.
Quant à la deuxième hypothèse, elle consisterait le remplacement des forces américaines par le binôme France-Grande-Bretagne pour créer un “certain équilibre” des forces face à la Russie et l’Iran.
Reste à savoir si les effectifs français et britanniques qui vont s’engager en Syrie seront suffisants pour contrer la dynamique irréversible des victoires militaires de l’armée syrienne ou si les soldats européens ne seront que de simples supplétifs, de la chair à canon au service de Washington», conclut Pars Today.
«Tant que les forces américaines et européennes hostiles envers el-Assad seront présentes en Syrie, il ne faudra pas s’attendre à un règlement rapide du conflit. Les Américains et leurs alliés soutiennent officieusement les groupes armés illégaux et les combattants modérés, et ce conflit devient permanent», juge pour sa part le colonel Vladimir Popov, expert militaire russe.
Source: Divers