Téhéran s’est abstenu de réagir à la provocation impliquant le pétrolier britannique British Heritage, qui était délibérément entré dans ses eaux territoriales, affirme un politologue iranien contacté par Sputnik.
Les déclarations de Londres selon lesquelles Téhéran a tenté d’arraisonner un pétrolier britannique constituent une énième provocation visant à discréditer l’Iran aux yeux de la communauté internationale, a déclaré Hassan Hanizadeh.
«Si l’Iran avait voulu s’emparer de ce pétrolier, il l’aurait fait sans se cacher. Rappelons-nous la récente destruction d’un drone américain Global Hawk […]. Si l’Iran décide d’entreprendre telle ou telle action contre le Royaume-Uni ou les USA, il n’hésitera pas à le déclarer», affirme l’expert.
Selon lui, le pétrolier britannique British Heritage est «délibérément entré dans les eaux territoriales iraniennes», mais Téhéran n’a pas réagi à cette démarche.
«Pourtant, si de telles provocations s’intensifient, l’Iran sera contraint de riposter», souligne l’interlocuteur de l’agence.
Toujours d’après M.Hanizadeh, Washington et Londres s’efforcent de pousser la partie iranienne à employer les armes. «Pour les États-Unis, il est très important de prendre leur revanche concernant le drone Global Hawk», insiste-t-il.
Accusations britanniques
Plus tôt dans la journée, Londres a déclaré que trois navires de guerre iraniens avaient tenté de bloquer mercredi le passage d’un pétrolier britannique par le détroit d’Ormuz, à l’entrée du Golfe, mais qu’ils s’étaient retirés à la suite d’avertissements lancés par un bâtiment de la Royal Navy présent dans le secteur.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a pour sa part jugé les informations britanniques «sans valeur». Dans le même temps, le général américain Mark Milley a fait savoir que les États-Unis envisageaient de former une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le Golfe.
Source: Sputnik