Spéculant sur les prochains scénarios de guerre entre Israël et le Hezbollah, un média israélien a évoqué la possibilité que la Résistance libanaise envoie depuis le Liban des milliers de combattants de sa brigade d’élite, Rezwan, dans les territoires palestiniens occupés. Une éventualité d’autant plus forte que dans l’un de ses discours, sayed Hassan Nasrallah s’est dit être fier que son groupe puisse facilement pénétrer en Galilée.
Selon Times of Israel dans un article signé Avi Issacharoff et publié le 30 juin, le réseau de tunnels transfrontaliers du Hezbollah a peut-être été détruit, mais S. Nasrallah a tout de même affirmé que ses combattants pouvaient toujours attaquer Israël, ses cités secrètes et ses bases militaires dans le nord.
Hassan Nasrallah « menacerait » souvent dans ses discours d’une opération militaire contre les territoires occupés si une guerre éclatait. Il appelle parfois cette opération « conquérir al-Jalil », parfois simplement « pénétrer » », indique le journaliste israélien.
« À présent, il reste à savoir comment l’organisation libanaise envisage d’opérer à l’intérieur des territoires occupés et de prendre le contrôle d’une ville ou d’un lopin de terre, en dépit de la destruction de ses tunnels transfrontaliers par l’armée israélienne », s’interroge l’auteur.
Le Hezbollah n’a peut-être pas d’autres plans stratégiques que les tunnels, mais on peut supposer qu’il dispose toujours d’un plan extrêmement ambitieux et détaillé pour occuper des villes et des postes militaires à la frontière nord des territoires occupés, a-t-il mis en garde.
Le projet de tunnel était destiné à choquer Israël, en transférant des centaines de combattants de la brigade Rezwan censés mener diverses attaques en Israël.
« Rezwan » était le pseudonyme d’Imad Mughniya, le chef militaire du Hezbollah, assassiné par Israël en 2008. Les membres de cette unité jouissent d’une grande marge de manœuvre dans presque tous les domaines : budget, équipement, ressources et logistique. Ils sont autorisés à utiliser des ITV toute comme leurs commandos de la marine censés se faufiler à bord de petits navires sous-marins pour pénétrer dans les territoires ennemis.
En l’absence des tunnels, la mission de la brigade Rezwan, appuyée par l’unité d’artillerie, consistera probablement à faire entrer des milliers de ses combattants en Israël, et ce, simultanément et via plusieurs points de la frontière pour ainsi submerger l’armée israélienne. C’est une façon pour permettre à certains combattants d’atteindre les colonies ou les postes militaires, estime-t-il en mettant en garde la hiérarchie militaire contre une Résistance libanaise dotée d’une puissance de feu importante qui « pourrait théoriquement éliminer toute la ligne de front israélien ».
Outre le soutien de l’unité d’artillerie dont bénéficiera le Hezbollah, soutien censé servir de couverture à des milliers de combattants qui prendraient d’assaut Israël, le plan d’attaque du Hezbollah impliquera probablement un appareil logistique et de renseignement important, comprenant des drones qui transmettraient des renseignements en temps réel et pourraient effectuer des raids kamikazes sur les cibles israéliennes, dit le texte qui ajoute : » le Hezbollah dispose également d’un centre de commandement destiné à diriger une vaste opération le long de la frontière. Une barrière terrestre construite par Israël ces dernières années rendra difficile la réalisation de cette opération, pour autant les décideurs du Hezbollah sont persuadés qu’au moins un nombre de combattants parviendront à pénétrer dans les territoires occupés, un nombre suffisant pour nuire ».
Et l’auteur rappelle l’effet psychologique crucial qui en résultera sur les colons : « on ne peut que deviner le type d’impact des images montrant des combattants du Hezbollah dans la ville de Metulla dans le nord d’Israël ».
Sur fond d’une telle éventualité, les experts sionistes, cités par le journal de même que les anciens hauts gradés militaires mettent en garde contre le manque de performance de l’armée de terre israélienne, rappelant le renforcement de l’arsenal de missiles du Hezbollah, ses expériences de guerre en Syrie, mais aussi sa victoire contre Tel-Aviv lors de la guerre de 31 jours en 2006.
Source: Avec Press Tv